Appel à propositions : Favoriser l’adoption d’une boîte à outils de lutte antivectorielle élargie afin de combattre le paludisme

Date Posted
25 April 2023
Call Status
Closed
Échéance

vendredi, 25 août 2023 à 12:00 heures

Unitaid a le plaisir d’annoncer cet appel à propositions visant à élaborer et à améliorer des stratégies efficaces d’administration de nouveaux outils de lutte antivectorielle, dans le but de promouvoir leur adoption et de répondre aux menaces émergentes

Context

Les outils de lutte antivectorielle sont essentiels pour combattre et éliminer le paludisme. Parmi les 663 millions de cas de paludisme évités en Afrique subsaharienne entre 2001 et 2015, on estime que près de 80 % d’entre eux étaient liés à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) et à la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent (PID)[1]. Malgré les gains obtenus par des interventions rentables de lutte antivectorielle, plusieurs facteurs menacent les futurs progrès. Parmi ceux-ci, figurent la résistance aux insecticides, la transmission résiduelle, les espèces invasives de vecteur et les difficultés de prévention du paludisme dans des populations et des contextes spécifiques (p. ex., populations mobiles et migrantes, crises climatiques, contextes de conflit). Depuis 2010, 61 pays ont rapporté une résistance à au moins une classe d’insecticide. La détection et la surveillance des niveaux de résistance, ainsi que la connaissance de la valeur ajoutée que peuvent offrir différents outils dans ces contextes, sont essentielles pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme qui examinent les associations d’intervention susceptibles avoir l’impact le plus important dans leur pays. Les interventions dont le déploiement à grande échelle est recommandé par l’OMS comportent également des limites quand il s’agit de réduire la transmission du paludisme à l’extérieur. En effet, les MII et la PID sont plus efficaces à l’intérieur contre les moustiques piqueurs et au repos. La prolifération d’Anopheles stephensi, une espèce de moustique particulièrement adaptable et un vecteur de paludisme qui se développe facilement dans de nombreux habitats, notamment dans les environnements urbains, représente une autre menace émergente. De manière générale, le paludisme est plus fréquent dans les régions rurales d’Afrique. Mais la pauvreté rurale et le changement climatique sont des facteurs puissants qui favorisent de plus en plus la migration urbaine, et la prolifération d’A. stephensi pourrait augmenter la transmission du paludisme à des niveaux sans précédents. Une modélisation récente s’appuyant sur les données d’expansion d’A. stephensi à Djibouti et en Éthiopie suggère que les cas de paludisme à P. falciparum pourraient augmenter de 50 % (IC à 95 % : 14-90) si aucune intervention supplémentaire n’est mise en œuvre[2]. Des nouveaux outils et des stratégies améliorées d’administration pourraient résoudre certaines de ces difficultés. Toutefois, il est nécessaire d’apporter un soutien à l’adoption rapide et à la mise en place de conditions de marché saines permettant une utilisation durable, parallèlement aux piliers de la lutte antivectorielle.

Avec un choix plus vaste d’outils de lutte antivectorielle, dont le coût et l’efficacité sont variables, les preuves guidant les pays dans la définition des priorités jouent un rôle de plus en plus important, en particulier compte tenu des contraintes de ressources et de la nécessité d’atteindre et de maintenir une couverture optimale de l’intervention au milieu de probables compromis. Plusieurs nouveaux produits de lutte antivectorielle en cours d’examen par le groupe consultatif pour la lutte antivectorielle (VCAG) de l’OMS font l’objet d’essais épidémiologiques. Le VCAG s’appuiera sur les résultats des essais pour déterminer si ces nouvelles interventions présentent un intérêt pour la santé publique. Si l’intérêt est confirmé, le processus d’élaboration d’une directive de l’OMS est initié. Toutefois, la recommandation de l’OMS seule ne suffit pas pour assurer l’adoption précoce et le déploiement. En effet, les preuves permettant d’orienter la mise en œuvre pratique des nouvelles interventions sont souvent très limitées. La génération de nouvelles preuves est nécessaire pour définir comment déployer et intégrer au mieux ces nouveaux outils au sein des stratégies existantes de lutte contre le paludisme, afin de maximiser leur impact et leur rentabilité. Les recherches permettant de préciser les cas d’utilisation prioritaire et les stratégies efficaces d’administration, notamment les approches d’intégration ou d’association, contribueront à définir la valeur ajoutée de ces outils dans différents contextes. Les données opérationnelles et de rentabilité éclaireront également les orientations programmatiques de l’OMS relatives à leur utilisation et aideront les programmes nationaux de lutte contre le paludisme à prendre des décisions basées sur des preuves, pour cibler et adapter le déploiement dans des contextes de transmission variés à un niveau infranational.

En outre, il est nécessaire de mener des actions afin de mettre en place un marché sain pour ces nouveaux outils. Le soutien de l’entrée sur le marché des produits nouvellement recommandés est crucial et permettra d’assurer une base d’approvisionnement adéquate et une tarification durable. Des activités telles que la prévision de la demande, les études d’acceptabilité du produit et les études de sensibilité du prix contribueront à éclairer les besoins d’approvisionnement et les décisions à propos des interventions sur le marché et des autres stratégies visant à assurer un accès équitable. Un soutien à l’évaluation des produits suiveurs rapides peut également être nécessaire pour démontrer leur non-infériorité et contribuer à renforcer le marché.

Reconnaissant ces besoins de génération de preuves et de soutien à l’entrée sur le marché, Unitaid lance cet appel à propositions pour élaborer et promouvoir l’adoption d’une boîte à outils de lutte antivectorielle élargie afin de combattre le paludisme. Les principaux objectifs de cet appel à propositions sont les suivants :

  • Élaborer les preuves épidémiologiques et opérationnelles nécessaires pour éclairer le déploiement et l’intégration des nouveaux outils de lutte antivectorielle au sein de la boîte à outils élargie de lutte contre le paludisme, avec un accent porté sur la rentabilité, et définir les stratégies de déploiement opérationnel dans des contextes spécifiques.
  • Mettre en place des conditions saines de marché pour les nouveaux outils de lutte antivectorielle, notamment la sécurité de l’approvisionnement et la tarification durable, à travers des activités telles que la prévision de la demande, les analyses de coût des marchandises, les évaluations de produit et le soutien réglementaire.

[1] Bhatt S, et al. The effect of malaria control on Plasmodium falciparum in Africa between 2000 and 2015. Nature. (2015); 526:207–11.

[2] Hamlet, A, et al. The potential impact of Anopheles stephensi establishment on the transmission of Plasmodium falciparum in Ethiopia and prospective control measures. BMC medicine 20.1 (2022): 1-10.

Cadre de l’appel à proposition

Outils

Unitaid examinera les propositions qui soutiennent l’introduction de nouveaux outils de lutte antivectorielle pour élargir la boîte à outils existante et qui remplissent les critères suivants :

  • Les nouveaux outils doivent être destinés à la lutte contre le paludisme et doivent viser à répondre à une ou plusieurs des principales difficultés décrites ci-dessus (p. ex., résistance aux insecticides, transmission résiduelle, vecteurs invasifs) ;
  • Les nouveaux outils doivent appartenir aux classes d’intervention et aux prototypes/produits soumis à l’examen du groupe consultatif pour la lutte antivectorielle (VCAG) de l’OMS visant à évaluer leur intérêt pour la santé publique[1];
  • Le calendrier des nouveaux outils doit leur permettre d’envisager une recommandation de l’OMS d’ici 2025/2026.

Domaines d’activité

Des propositions sont sollicitées pour les interventions suivantes.

Recherche opérationnelle sur des nouveaux outils de lutte antivectorielle et des nouvelles stratégies d’administration afin d’accélérer leur adoption en cas de recommandation favorable de l’OMS

La recherche opérationnelle doit viser à guider la prise de décision au niveau national concernant l’approvisionnement et le déploiement futurs des nouveaux outils, au cas où ils seraient recommandés par l’OMS. Pour garantir un programme de recherche mené par le pays, toutes les recherches proposées doivent mettre à profit un engagement direct avec les programmes nationaux de lutte contre le paludisme sur les objectifs de recherche prioritaires[2]. Ces études peuvent inclure un ensemble d’approches méthodologiques différentes (p. ex., essais pragmatiques, conceptions quasi-expérimentales, recherche de mise en œuvre) et doivent comprendre des études de rentabilité examinant les coûts et les bénéfices tant directs qu’indirects. Les études doivent évaluer les nouveaux outils au moment où leur déploiement est envisagé (soit seuls, soit en association avec d’autres outils), en exploitant et en s’appuyant sur la base de preuves existantes issues d’études en cours ou terminées. Les études doivent viser à évaluer la rentabilité supplémentaire ou relative des nouveaux outils par rapport ou en complément des interventions existantes, et elles doivent produire des observations généralisables et transférables à des contextes similaires. Il est supposé que le recueil de données épidémiologiques, entomologiques et anthropologiques sera requis et que la modélisation ou des consultations d’informateurs clés informeront la faisabilité et la sélection de différentes approches d’association et stratégies de déploiement, afin de maximiser l’impact et l’efficacité potentiels. L’engagement fort des parties prenantes sera crucial tout au long de la conception et de la mise en œuvre de la recherche, notamment avec les décideurs politiques et les parties exécutantes, la société civile et les communautés au niveau national. La recherche sociale et comportementale peut apporter des données utiles sur l’acceptabilité des nouveaux outils, les barrières et les facteurs de motivation à utiliser, et doit être prise en compte.  Il est également possible d’inclure des travaux d’analyse et d’amélioration des approches et des technologies de modélisation pour éclairer l’adaptation au niveau infranational et la prise de décision programmatique pour cibler l’intervention. Au vu de la progression rapide du changement climatique, les plateformes de données et de technologies peuvent intégrer ou envisager l’ajout de données climatiques ou météorologiques, afin d’éclairer le choix des interventions ou l’administration dans différents contextes, en particulier dans les régions où A. stephensi est de plus en plus préoccupant.  La proposition doit contenir une description de la stratégie de recherche opérationnelle globale, avec des objectifs clairs et des activités dont la priorité est basée sur l’impact anticipé. Ces éléments seront approfondis pendant l’élaboration de la subvention en consultation étroite avec les partenaires de projet.

Afin de poser les bases d’une adoption rapide des nouvelles interventions de lutte antivectorielle ciblées dans le cadre de cet appel à propositions, les subventions de recherche seront attribuées avant la publication des nouvelles recommandations de l’OMS et seront menées parallèlement aux essais épidémiologiques évaluant leur intérêt pour la santé publique. Dans le cadre de la planification du projet, il convient de noter que toute activité de recherche opérationnelle devra cesser si l’évaluation par le VCAG conclut que le ou les produits ne démontrent pas d’intérêt pour la santé publique.

Préparation du marché et appui de sa durabilité pour la boîte à outils de lutte antivectorielle élargie

Les propositions doivent inclure des activités permettant de préparer le marché au futur déploiement, dans le cas où les nouvelles interventions seraient recommandées. Alors qu’il est difficile de prévoir précisément la demande pour les outils les plus récents de lutte antivectorielle, en raison de nombreux facteurs inconnus concernant les décisions au niveau national, la proposition doit intégrer des efforts pour évaluer cette prévision. En effet, il est crucial de connaître les besoins d’approvisionnement et d’éclairer la sélection des interventions sur le marché et des autres stratégies afin d’assurer un accès équitable. Les efforts de prévision doivent prendre en compte les modifications intervenant dans les populations exposées en conséquence du changement climatique. La planification de scénario pour prédire les volumes à long terme doit envisager le déploiement dans différents contextes, ainsi que l’influence de facteurs tels que les conditions météorologiques extrêmes. Ces travaux peuvent être complétés par des activités au niveau national pour évaluer le paysage de financement des nouveaux produits de lutte antivectorielle et pour éclairer les décisions d’adoption du produit par des données de rentabilité, étant données les contraintes de ressources.  Les activités de préparation du marché peuvent également intégrer des efforts pour élargir la base de fournisseurs, avec une assistance technique pour l’entrée sur le marché proposée aux fabricants, notamment les fabricants locaux potentiels. Le soutien apporté au fabricant peut inclure des évaluations de produit par rapport aux exigences des médicaments préqualifiés par l’OMS en termes de non-infériorité des produits suiveurs. Les autres activités peuvent comprendre des analyses de coût des achats ou des études de sensibilité du prix pour appuyer les négociations du fabricant. La proposition doit décrire la stratégie globale d’influence du marché, qui sera approfondie pendant l’élaboration de la subvention, en consultation étroite avec les partenaires du projet.

Paramètres d’intérêt

La génération de preuves doit viser à identifier et améliorer les stratégies efficaces d’administration des nouveaux outils de lutte antivectorielle par rapport ou en association avec les outils existants dans les contextes ciblés suivants :

  1. Pays avec un fardeau du paludisme élevé
    La génération de preuves doit inclure différents contextes infranationaux de transmission et viser à produire des observations transférables, afin d’éclairer la définition par le pays des priorités entre les interventions de prévention du paludisme.
  2. Pays dans lesquels Anopheles stephensi constitue une menace émergente
    La génération de preuves doit se concentrer sur l’identification des approches optimales pour répondre à l’invasion d’A. stephensi, en particulier dans les contextes urbains et périurbains, avec pour objectif d’éclairer les orientations de stratégies efficaces de réponse basées sur les preuves pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Les stratégies pilotées doivent s’appuyer sur les recommandations dans la récente Alerte vectorielle de l’OMS[3] et la Déclaration de consensus de RBM[4], notamment la lutte antivectorielle intégrée en coordination avec les programmes Aedes, les approches One Health et les activités communautaires de lutte.

Vue d’ensemble du projet

La contribution technique et la supervision de l’initiative seront partagées entre les partenaires clés. À cette fin, un groupe consultatif de spécialistes ou un comité de pilotage doit être constitué pour superviser les activités du projet. Le comité de pilotage représentera la structure de soutien stratégique pour la subvention et apportera au bénéficiaire principal, à travers un partenariat, un forum pour la résolution des problèmes, un soutien des relations et une évaluation des variations stratégiques ou opérationnelles pendant le déroulement du projet. La structure et la conception de cet organe de supervision peuvent être optimisées pendant l’élaboration de la subvention, afin de veiller à son adéquation avec l’objectif.


[1] WHO. (‎2018)‎. Overview of product classes and prototype/products under Vector Control Advisory Group (‎VCAG)‎ review for assessment of public health value. World Health Organization. License: CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

[2] Une revue récente des priorités de recherche des programmes nationaux de lutte contre le paludisme est disponible. Toutefois, les candidats sont invités à solliciter des avis supplémentaires sur les aspects de recherche prioritaire auprès des décisionnaires nationaux.  PMI Insights (2022). Malaria operational research and program evaluation priorities for the sub-Saharan Africa region: Full report. Disponible à l’adresse : https://www.pmi.gov/operational-research-prioritization-protocol/

[3] World Health Organization (2023). Vector Alert: Anopheles stephensi invasion and spread in Africa and Sri Lanka.

[4] RBM Partnership to End Malaria – Vector Control and Multi-sectoral Action Work Group (2023). Global Vector Control Response to invasive Anopheles stephensi Consensus Statement.

Exigences pour la proposition

Les soumissionnaires doivent décrire clairement la conception globale de leur projet avec une théorie du changement, et montrer comment le projet remplit les objectifs de l’initiative et comment les activités proposées constituent une partie d’un ensemble cohérent. Les propositions doivent définir de manière explicite l’impact qui sera atteint pendant la durée de vie du projet, ainsi que l’impact durable visé et la manière d’y parvenir.

Les soumissionnaires doivent joindre une feuille de route claire décrivant l’intégration et le déploiement des outils introduits au sein des programmes nationaux de lutte antivectorielle, avec la recommandation nécessaire de l’OMS. Les soumissionnaires doivent fournir des analyses détaillées de scénario de prix, décrire la demande et les facteurs associés du marché ; ils doivent également formuler une stratégie cohérente d’influence du marché pour soutenir l’impact durable.

Il est anticipé qu’un consortium de partenaires sera nécessaire pour entreprendre l’ensemble complet des activités décrites (domaine de travail, comme ci-dessus). Les candidats peuvent choisir de concentrer leurs propositions sur un seul ou les deux contextes d’intérêt. Le consortium doit démontrer clairement une solide expertise dans les différents domaines d’intervention technique et commerciale nécessaires pour entreprendre le projet, avec notamment la mise en œuvre de projets de cette nature déployés à grande échelle dans plusieurs pays ainsi que des activités de recherche couvrant les essais pragmatiques et les évaluations économiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Des preuves de grandes compétences dans la conception et l’analyse des études quasi-expérimentales, une approche spécialisée qui sera probablement nécessaire dans ce projet, doivent être apportées. Parmi les deux domaines de travaux décrit ci-dessus, la composante de recherche opérationnelle constitue l’axe principal ; ce point doit se refléter dans la structure de direction et le budget du consortium. Les soumissionnaires doivent décrire dans leur proposition un cadre d’évaluation, qui sera approfondi en collaboration avec les partenaires du projet dans le cadre du processus de développement de l’accord de subvention.

Au-delà du consortium, une vaste collaboration avec les parties prenantes concernées sera vitale pour atteindre les objectifs du projet. Les soumissionnaires doivent préciser les principales parties prenantes avec lesquelles ils s’engageront et comment cet aspect sera traité. Il est important d’inclure un modèle d’engagement national décrivant comment les pays seront soutenus dans la prise de décision et l’adaptation des outils introduits, comment ils seront surveillés et comment l’impact sera évalué. La démonstration de l’articulation avec les programmes nationaux et les autres partenaires de déploiement sera essentielle.

Les candidats doivent indiquer clairement les hypothèses sur lesquelles repose l’approche qu’ils proposent et souligner tout risque majeur ou facteur éventuel susceptible d’influer sur l’obtention des résultats. Enfin, les propositions doivent faire état d’une voie à suivre simple, concrète et claire pour atteindre les résultats et l’impact escomptés.

Informations supplémentaires

Unitaid considère que la collaboration avec les communautés constitue un aspect crucial pour générer la demande et encourage vivement l’adoption d’approches inclusives permettant d’améliorer la vie et la santé des personnes les plus vulnérables. L’engagement des communautés touchées et la collaboration avec d’autres groupes pertinents, notamment les organisations communautaires et de la société civile, sont essentiels à tous les stades d’un projet.  Il est important d’envisager des approches communautaires lors de la conception, de la planification, de la mise en œuvre et de l’évaluation des activités et des programmes.

Unitaid accorde de l’importance aux propositions émanant de parties exécutantes qui sont basées dans les pays du Sud et ont une expérience dans la mise en œuvre de projets déployés à grande échelle dans plusieurs pays qui favorisent l’accès aux produits de santé au sein des pays. Nous invitons toutes les parties exécutantes à coordonner leur action et à collaborer, et nous nous intéressons particulièrement aux propositions susceptibles d’avoir un impact au niveau régional avec une voie logique vers un impact global.

Unitaid s’engage en faveur de l’action climatique et environnementale dans ses investissements et attend de ses partenaires qu’ils prennent des engagements similaires. Les propositions doivent indiquer : (i) les efforts entrepris pour minimiser les émissions de carbone émanant des activités du projet (p. ex., pratiques d’approvisionnement plus vertes, réduction des déplacements en se reposant davantage sur des équipes et des prestataires de services basés dans le pays) ; (ii) les opportunités potentielles contribuant à élargir les co-bénéfices climatiques ou environnementaux, au service des objectifs centraux du projet. Unitaid est disposé à envisager un financement limité lorsqu’il est nécessaire de soutenir de telles activités distinctes, sous réserve des directives actuelles et futures et des priorités financières d’Unitaid. Les exigences budgétaires estimées doivent être mentionnées de manière explicite dans la section concernée du formulaire de proposition. Les candidats sont également encouragés à rechercher des opportunités pour obtenir un financement lié au changement climatique, en particulier dans le contexte du renforcement de la résilience et de l’adaptation aux conditions météorologiques extrêmes (p. ex., graves inondations) avec les stratégies ciblées de lutte contre le paludisme.

Les propositions doivent démontrer un bon rapport qualité-prix et un impact mesurable. Les propositions doivent également inclure une analyse des moyens de garantir l’impact, une éventuelle application à plus grande échelle et la viabilité des principales interventions.

Impact recherché

Dans le cadre du présent appel à propositions, Unitaid entend améliorer l’accessibilité des produits de santé présentant un intérêt pour la santé publique dans les pays à revenu faible et intermédiaire et, tout particulièrement :

  • pour introduire de nouveaux moyens de lutte antivectorielle susceptibles de résoudre les difficultés importantes associées à la réponse au paludisme, notamment la résistance aux insecticides, la transmission résiduelle, les vecteurs invasifs et la difficulté d’atteindre les populations vulnérables dans des contextes spécifiques (p. ex., populations mobiles et migrantes, crises climatiques, contextes de conflit) ;
  • pour générer des preuves sur des stratégies améliorées d’administration des nouveaux outils par rapport ou en association avec les outils existants dans les contextes ciblés spécifiques ;
  • pour générer la demande et améliorer l’adoption et l’utilisation de ces produits dans les PRFI ;
  • pour rendre les produits plus abordables et améliorer la sécurité de leur approvisionnement dans les PRFI.

Les objectifs énoncés ci-dessus permettront de : (1) réduire le nombre de cas et de décès dus au paludisme par le déploiement optimisé d’outils de lutte antivectorielle nouveaux et existants, (2) réaliser des économies et améliorer l’efficacité financière grâce aux stratégies améliorées d’administration et aux approches d’association définies par les programmes nationaux alignés avec les priorités nationales et (3) améliorer l’accès aux produits de lutte antivectorielle et rendre cet accès plus équitable pour les populations vulnérables et difficiles à atteindre. L’objectif consiste à assurer un accès généralisé à des produits de santé abordables en permettant aux gouvernements et aux partenaires de lancer des initiatives à plus grande échelle, de façon à contribuer à la réponse mondiale aux maladies qui touchent principalement les populations des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Procédure de soumission des propositions
Aux fins de l’élaboration de votre proposition, veuillez vous référer aux documents suivants :

Dates importantes

Ressources

Pour avoir accès aux réponses aux questions fréquemment posées relatives à l’élaboration de propositions (document mis à jour régulièrement)
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Les candidats doivent indiquer clairement les hypothèses sur lesquelles repose l’approche qu’ils proposent et souligner tout risque majeur ou facteur éventuel susceptible d’influer sur l’obtention des résultats. Enfin, les propositions doivent faire état d’une voie à suivre simple, concrète et claire pour atteindre les résultats et l’impact escomptés.

Après l’évaluation des propositions et l’approbation du Conseil d’administration d’Unitaid, tous les candidats seront officiellement notifiés s’ils seront invités à élaborer une convention de subvention pour recevoir un financement d’Unitaid.