Unitaid lance un appel à propositions pour aider à éliminer le cancer du col de l’utérus
Unitaid cherche à financer des projets ingénieux et innovants qui contribueront à éliminer le cancer du col de l’utérus, l’une des principales causes de décès dans les pays à revenu faible et intermédiaire, notamment chez les femmes séropositives.
Une femme meurt du cancer du col de l’utérus toutes les deux minutes, et près de 90% de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le cancer du col de l’utérus est causé par certains types de virus du papillome humain (VPH), un groupe de virus très répandu.
Les projets subventionnés par Unitaid permettraient d’améliorer et d’élargir le dépistage et le traitement du cancer du col de l’utérus, avec une attention toute particulière accordée aux femmes porteuses du VIH. Ces dernières sont particulièrement vulnérables étant donné que la co-infection VIH/VPH accélère la progression vers le cancer du col de l’utérus.
« Unitaid s’engage à promouvoir des technologies innovantes qui permettront aux femmes de dépister le cancer du col de l’utérus et d’accéder au traitement plus rapidement et plus facilement », a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid.
« Trop souvent, nous entendons des histoires tragiques de femmes dans les pays à faible revenu qui parcourent de longues distances pour accéder à une clinique et découvrent qu’elles ont un cancer du col de l’utérus à un stade avancé. »
Avec cet appel à propositions, Unitaid vise à contribuer à l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, un objectif fixé par l’Organisation mondiale de la Santé lors de l’Assemblée mondiale de la Santé cette année à Genève.
«Grâce à des interventions d’un bon rapport coût-efficacité et fondées sur des données probantes, incluant la vaccination des filles contre le VPH, le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses et l’amélioration de l’accès au diagnostic et au traitement des cancers invasifs, nous pouvons éliminer le cancer du col de l’utérus et en faire une maladie du passé », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Cet appel à propositions concerne la recherche de projets qui pourraient :
- créer un marché pour les meilleurs outils de dépistage du HPV et de traitement des femmes présentant un risque de développer un cancer du col de l’utérus dans les pays à revenu faible et intermédiaire, y compris les tests moléculaires sur le lieu des soins et les dispositifs de traitement.
- éliminer les obstacles liés au marché qui entravent l’utilisation de ces nouveaux outils.
- contribuer à une intégration efficace et économique de ces outils dans les pays, en vue de leur utilisation à grande échelle dans le futur.
Dans les pays à revenu élevé, les stratégies qui permettent d’identifier rapidement les femmes présentant un risque de cancer du col de l’utérus et de traiter au plus tôt les lésions précancéreuses ont fait considérablement reculer la maladie et la mortalité qui en découle. Dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire, l’accès au dépistage et au traitement est très limité.
Grâce à ses appels à propositions, Unitaid découvre des idées ingénieuses pour aider à lutter contre des maladies telles que le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Un comité d’examen composé d’experts indépendants en santé mondiale aide Unitaid à choisir les meilleures propositions à financer grâce à un processus compétitif de sélection.
Les investissements d’Unitaid soutiennent l’élan mondial pour en finir avec la tuberculose d’ici à 2030
Genève – À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (TB), Unitaid souhaite réaffirmer son engagement à mettre fin à la tuberculose, en insistant particulièrement sur les enfants, dont le nombre est estimé à 1 million et qui figurent parmi les victimes les plus vulnérables et négligées de cette maladie guérissable.
Depuis sa création, Unitaid a consacré plus de 460 millions de dollars à des subventions pour des programmes innovants de lutte contre la TB. Au cours du dernier trimestre 2017, Unitaid a décidé d’orienter davantage son aide vers les enfants, avec 117 millions de dollars investis dans de nouvelles subventions couvrant la prévention, le diagnostic et le traitement de la TB chez l’enfant.
« Nous ne restons pas inactifs dans notre riposte », a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid. « Nous augmentons nos investissements et nous luttons contre la tuberculose et ses souches résistantes aux médicaments sur tous les fronts : prévention, dépistage et traitement ».
L’une des principales priorités d’Unitaid est d’investir dans des projets innovants pour que les médicaments restent efficaces dans le contexte d’une crise mondiale de microbes résistants, notamment en ce qui concerne les souches de bactéries provoquant la tuberculose. Environ la moitié du portefeuille de subventions d’Unitaid, à hauteur d’un milliard de dollars, est investie dans des projets visant à lutter contre la résistance antimicrobienne.
Unitaid a investi 26 millions de dollars dans TB Xpert, une machine innovante permettant de diagnostiquer rapidement la TB et ses formes résistantes aux médicaments, ainsi que 60 millions de dollars dans le projet EndTB, dont le but est d’améliorer le traitement contre la tuberculose multirésistante.
Unitaid est un contributeur important à l’effort mondial pour en finir avec l’épidémie de TB d’ici à 2030. La stratégie de l’Organisation mondiale de la Santé pour mettre fin à la tuberculose fait office de schéma directeur pour favoriser d’ici à 2035 une baisse de 80 % des nouvelles infections, une baisse de 90 % des décès et une protection à 100 % des familles contre les coûts catastrophiques liés à la TB.
Le portefeuille de projets actif d’Unitaid contre la tuberculose contribue à hauteur d’environ 180 millions de dollars au développement de médicaments, diagnostics et stratégies innovants afin de lutter contre la TB latente, la TB chez l’enfant et la TB résistante aux médicaments. Dans le même temps, le financement d’Unitaid versé au Medicines Patent Pool (Communauté de brevets pour les médicaments) est utilisé pour fournir les meilleurs nouveaux médicaments anti-TB aux pays à faibles ressources, aussi rapidement que possible, et à des prix abordables. Le Programme de préqualification de l’Organisation mondiale de la Santé, également soutenu par Unitaid, a approuvé deux médicaments anti-TB adaptés aux enfants fin 2017.
Nos quatre subventions les plus récentes en matière de TB sont réparties comme suit :
- 58 millions de dollars pour déployer des traitements préventifs de la tuberculose de courte durée pour les personnes séropositives au VIH et les enfants exposés à la TB en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud ;
- 36,3 millions de dollars pour améliorer les services de traitement et le marché des médicaments pédiatriques contre la tuberculose, et intégrer le contrôle de la tuberculose dans les services de santé maternelle, infantile et anti-VIH en Inde et dans neuf pays africains ;
- 14,6 millions de dollars pour étendre l’accès au diagnostic de la tuberculose pour les enfants à l’aide de tests de diagnostic rapide pouvant être effectués même dans les petits dispensaires locaux. Ce projet concerne six pays africains et le Cambodge ;
- 7,4 millions de dollars pour la collaboration au Programme mondial contre la TB de l’Organisation mondiale de la Santé pour le diagnostic et le traitement des tuberculoses multirésistante aux médicaments, latente et pédiatrique dans les pays les plus touchés par la maladie.
Liens vers :
Fever Diagnostic Technology Landscape
Multi-disease testing offers new ways to streamline disease management, Unitaid report says
Geneva – Innovators are responding to the world’s growing co-infection crisis by developing devices that can quickly, accurately diagnose multiple diseases at a time.
Unitaid’s new landscape report, launched today, profiles more than 95 such devices, already on the market or in development, all of which address at least one of Unitaid’s key disease areas—HIV, hepatitis C (HCV), tuberculosis (TB) and malaria.
“The abundance of new, multi-disease technologies is poised to streamline the way diseases are diagnosed,” said Unitaid Executive Director Lelio Marmora. “Global health is moving away from the long-used strategy of separate tests for separate diseases, separate clinics and separate testing labs.”
An estimated 2.3 million people are living with HIV/HCV co-infection, and tuberculosis causes one of every three HIV-related deaths. Alarmingly, the true prevalence of these co-infections is unknown, as many cases are left undetected.
Antimicrobial resistance (AMR), meanwhile, is fueling co-infection by gradually stripping drugs of their power to cure a growing list of infectious diseases. Improved diagnostics could help head off this misuse of antimicrobial drugs.
The report also describes how multi-disease diagnostic platforms can promote affordability, ease-of-use, and faster results delivery. Core technologies such as immunoassays and nucleic acid tests (NATs) are featured, as well as emerging technologies such as next-generation sequencing, volatile organic compounds and immunoassay/NAT integrated platforms.
The report presents an encouraging picture of the global push toward multi-disease diagnostics—a trend also highlighted in the World Health Organization’s June 2017 information note: “Considerations for adoption and use of multi-disease testing devices in integrated laboratory networks”.
Download the report here.
Multi-disease diagnostics landscape for integrated management of HIV, HCV, TB and other coinfections
Pour la deuxième année consécutive, Unitaid se voit attribuer la note A+ par le Department for International Development du Royaume-Uni
Genève – Pour la deuxième année consécutive, Unitaid s’est vu attribuer la note A+ par le Department for International Development du Royaume-Uni (DFID) dans son examen annuel qui définit les niveaux de performance exigeants pour tous les projets bénéficiant du soutien financier du Royaume-Uni.
DFID a salué le lancement par Unitaid d’une nouvelle stratégie claire et d’un nouveau cadre d’indicateurs clés de performances, ainsi que les progrès significatifs accomplis dans plusieurs domaines clés de la réforme institutionnelle.
Cette excellente note illustre l’action importante d’Unitaid pour améliorer rapidement l’accès à des produits sanitaires innovants visant par exemple à offrir une thérapie meilleure et moins coûteuse contre le VIH.
Exprimant toute sa satisfaction, la Vice-Présidente du Conseil d’administration d’Unitaid, Sarah Boulton, a souligné que « les cinq objectifs de la réforme approuvés par le Conseil ont été atteints, voire dépassés ».
« Nous pouvons être fiers », a déclaré le Directeur exécutif d’Unitaid, Lelio Marmora. « Tous les aspects de nos actions ont été passés en revue et nous somme placés parmi les organisations les plus performantes financées par le gouvernement du Royaume-Uni. »
DFID reconnaît ainsi le travail accompli par l’ensemble du personnel d’Unitaid dans tous les domaines pour renforcer l’organisation, notamment ses efforts visant à améliorer la gestion des risques, l’impact des investissements et la collaboration avec les partenaires de la santé, a-t-il ajouté.
DFID gère les efforts de lutte contre l’extrême pauvreté que mène le Royaume-Uni, en cherchant à relever les défis mondiaux liés notamment à la maladie, à la pauvreté, aux migrations de masse, à l’insécurité et aux conflits.
Unitaid est une organisation internationale qui investit dans de nouveaux moyens de prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH/sida, l’hépatite C, la tuberculose et le paludisme de manière plus rapide, plus économique et plus efficace. L’organisation met les innovations en santé et le potentiel qu’elles représentent à la portée de ceux qui en ont le plus besoin et permet l’introduction à grande échelle de nouveaux produits de santé en collaborant avec les gouvernements et les partenaires financiers tels le Fonds mondial et les programmes bilatéraux comme le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).
L’examen annuel complet assorti de recommandations sera rendu public au cours des prochaines semaines par DFID à l’adresse suivante : https://devtracker.dfid.gov.uk/projects/GB-1-111074.
Unitaid cherche à réduire la mortalité infantile avec un meilleur diagnostic de la fièvre
Genève – Le Conseil d’administration d’Unitaid a approuvé un plan pour concentrer les investissements sur la prise en charge de la fièvre chez l’enfant afin d’empêcher les décès et de remédier à la surconsommation de médicaments antipaludéens et d’antibiotiques, qui favorisent la résistance antimicrobienne.
Une meilleure prise en charge de la fièvre pourrait empêcher davantage d’enfants de mourir des suites du paludisme ou d’autres maladies.
Unitaid financera tout d’abord des activités dans deux domaines clés : de nouveaux outils de diagnostic pour faire la distinction entre les infections bactériennes et non bactériennes dans les pays à revenu faible ; et de meilleurs outils pour identifier les maladies graves dans les établissements de santé primaires. Tous deux ciblent des établissements de santé dans des pays à revenu faible et intermédiaire où les enfants avec de la fièvre demandent le plus souvent des soins. Des appels à propositions de financement seront lancés en temps opportun.
Une meilleure prise en charge de la fièvre chez l’enfant exige de nouveaux outils de diagnostic améliorés. Une fois le diagnostic du paludisme écarté, les mauvais diagnostics de fièvre sont fréquents. Les enfants peuvent recevoir un traitement inapproprié, conduisant parfois à une maladie chronique, voire au décès.
Un mauvais diagnostic peut également donner lieu à un mésusage des antibiotiques, ce qui peut augmenter la résistance aux antibiotiques les plus couramment utilisés. Une étude récente a montré que 69 % des personnes dont les tests de dépistage du paludisme étaient négatifs ont reçu des antibiotiques.
« Il existe un besoin urgent de nouvelles technologies pour améliorer le diagnostic de la fièvre chez l’enfant dans les pays à revenu faible et réduire le risque de résistance antimicrobienne », affirme Celso Amorim, président du Conseil d’Unitaid. « La décision du Conseil reflète les engagements d’Unitaid envers une approche plus intégrée de la santé, un composant clé de sa stratégie prévue sur cinq ans et de ses objectifs de développement durable. »
En 2016, environ 5,6 millions d’enfants sont morts avant leur cinquième anniversaire. La pneumonie, la diarrhée et le paludisme restent les principales causes de décès chez l’enfant, tandis que la malnutrition est associée à 45 % des décès chez les moins de cinq ans.
La fièvre, le principal symptôme du paludisme, peut avoir plusieurs causes et de nombreux enfants qui ont de la fièvre présentent également d’autres symptômes non spécifiques tels que la toux, un signe de pneumonie, et la diarrhée.
Selon les estimations, plus de 75 % des enfants qui demandent des soins auprès des établissements de santé et au sein de la communauté ont de la fièvre. Mais seule une partie d’entre eux a besoin d’un traitement spécifique comprenant un antibiotique ou un médicament antipaludéen. De nombreux enfants sont pourtant inutilement mis sous traitement, ce qui augmente le risque de résistance et gaspille des médicaments.
« Nous espérons que les nouveaux tests de diagnostic nous aideront à mieux identifier les enfants qui ont besoin d’antibiotiques et d’antipaludéens », déclare Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid. « Investir dans la prise en charge de la fièvre chez l’enfant est un domaine hautement prometteur qui permettra de combattre la résistance médicamenteuse, de renforcer la lutte contre le paludisme et, à terme, de sauver la vie de nombreux enfants. »
De nouveaux tests sont à l’étude afin d’identifier les infections bactériennes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et certains tests sont déjà à un stade de développement avancé. Cependant, les preuves concernant leur utilisation potentielle et leur impact dans des conditions de revenu faible et intermédiaire sont insuffisantes. Si ces tests s’avèrent fiables et hautement efficaces, ils répondront à un besoin critique non satisfait.
Par conséquent, le Conseil a adopté une résolution soutenant le développement de meilleurs outils pour la prise en charge de la fièvre chez l’enfant.
La décision d’investir dans la prise en charge de la fièvre chez l’enfant contribuera aux objectifs exposés dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 et dans la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS.