Unitaid et la France
Unitaid and the UK Government
Unitaid Executive Board sets vision for the future with approval of five new areas for intervention at 44th session
L’OPS et Unitaid renforcent leur partenariat pour éliminer les maladies transmissibles de la Région des Amériques
À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Unitaid et FIND se félicitent des ressources de l’OMS visant à accélérer l’accès à des tests plus rapides et plus précis de dépistage de la tuberculose pharmacorésistante
- Une nouvelle catégorie de technologie de diagnostic pourrait aider des centaines de milliers de personnes atteintes de formes de tuberculose, qui ne répondent pas aux médicaments de première intention, à accéder rapidement à un traitement approprié, si cette technologie est déployée à grande échelle de manière adéquate.
- Le séquençage ciblé de nouvelle génération (tNGS pour targeted next-generation sequencing en anglais) est une technologie de diagnostic recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui permet d’identifier la résistance à plusieurs médicaments antituberculeux en l’espace de quelques jours, contre huit semaines pour les méthodes de culture conventionnelles.
- La disponibilité des technologies tNGS, qui peuvent être utilisées pour de nombreuses applications, y compris la surveillance et la détection de plusieurs maladies, s’est rapidement développée pendant la pandémie de COVID-19, infrastructure sur laquelle les programmes de lutte contre la tuberculose peuvent s’appuyer pour améliorer les soins et réduire la propagation de la tuberculose pharmacorésistante.
- Deux ressources de l’OMS lancées cette semaine, de nouvelles recommandations et un portail sur le séquençage de la tuberculose, contribueront à la mise en œuvre de la tNGS pour la tuberculose dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces ressources ont été élaborées sur la base des données probantes recueillies dans le cadre du projet Seq&Treat, financé par Unitaid et dirigé par FIND.
Genève – Lancées avant la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, de nouvelles ressources de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), étayées par des données probantes générées par un programme conjoint d’Unitaid et de FIND, aideront les pays à mettre en œuvre de nouvelles technologies permettant d’identifier rapidement la résistance à une série de médicaments antituberculeux et de veiller à ce que les patients reçoivent le traitement adéquat dans les meilleurs délais.
La résistance aux médicaments est une menace croissante pour le traitement de la tuberculose. Chaque année, près d’un demi-million de personnes sont infectées par des souches de tuberculose résistantes à un ou plusieurs des médicaments utilisés pour la traiter. Seules deux personnes sur cinq ont accès au traitement, ce qui permet à la tuberculose pharmacorésistante de se propager. Parmi celles qui parviennent à se faire soigner, le manque de connaissances sur la pharmacorésistance peut les empêcher d’accéder à un traitement approprié.
Une nouvelle catégorie de technologies de diagnostic, appelée séquençage ciblé de nouvelle génération (tNGS), peut analyser les gènes de la bactérie de la tuberculose qui infecte une personne et déterminer, en quelques jours seulement, quels médicaments sont susceptibles d’être les plus efficaces. Par rapport aux tests conventionnels basés sur la culture, qui nécessitent jusqu’à huit semaines pour identifier la résistance, ces outils pourraient améliorer considérablement le diagnostic et le succès du traitement s’ils étaient mis en œuvre à grande échelle.
Le tNGS est essentiel pour soutenir le déploiement de nouveaux schémas thérapeutiques plus courts pour la tuberculose pharmacorésistante contenant de la bédaquiline, un antibiotique que les autres plateformes de diagnostic rapide ne sont pas en mesure d’identifier. En outre, le tNGS peut détecter la résistance à plusieurs médicaments simultanément et a le potentiel d’intégrer de nouveaux profils de résistance au fur et à mesure qu’ils sont connus, ce qui est essentiel pour rester à l’avant-garde des mutations de la tuberculose.
“La pandémie de COVID-19 a déclenché l’adoption rapide de la technologie de séquençage dans le monde entier, y compris dans la plupart, si ce n’est la totalité, des pays à revenu faible ou intermédiaire”, a déclaré le Dr Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid. “Lorsque Unitaid a investi pour la première fois dans cette technologie, nous n’attendions pas une montée en capacité aussi rapide. Si nous agissons maintenant, nous pouvons tirer parti de ces améliorations de l’infrastructure pour aider d’innombrables personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante à recevoir le traitement approprié, sans délai. ”
Les nouveaux outils de l’OMS fournissent des orientations essentielles pour que les pays puissent tirer parti des capacités de séquençage pour le diagnostic de la tuberculose. Les recommandations de l’OMS et le manuel opérationnel qui les accompagne aideront à mettre en application opérationnelle la recommandation de juillet 2023, soutenue par le nouveau portail de séquençage de la tuberculose, qui sert de base de connaissances pour comprendre l’association entre les mutations génétiques et la résistance aux médicaments antituberculeux. Ce portail, développé en partenariat avec Unitaid et FIND, aidera à garantir que les pays disposent des données les plus récentes sur la résistance aux médicaments antituberculeux et que les profils de résistance émergents puissent être rapidement ajoutés aux plateformes de tNGS.
“L’approbation par l’OMS du séquençage de nouvelle génération marque un moment charnière, avec la possibilité de faire progresser de manière significative la réalisation des objectifs 2030 de lutte contre la tuberculose”, a déclaré le Dr Sergio Carmona, directeur général par intérim et médecin en chef de FIND. “La collaboration avec Unitaid et ses partenaires pour valider cette technologie a révélé son pouvoir de transformation permettant une identification précise et rapide des traitements optimaux contre la tuberculose, et donc potentiellement de sauver d’innombrables vies.”
Pays et chercheurs sont encouragés à contribuer au portail de séquençage en partageant l’ensemble de leurs données sur la tuberculose pharmacorésistante, afin de renforcer les associations entre les mutations de la tuberculose et la résistance aux médicaments.
Le projet Seq&Treat, financé par Unitaid et dirigé par FIND, a piloté la technologie de séquençage pour le diagnostic de la tuberculose pharmacorésistante, ce qui a aidé à façonner les recommandations de l’OMS pour l’utilisation de cette technologie et a posé les bases pour son déploiement à grande échelle en soutien aux objectifs pour mettre fin à la tuberculose.
Contacts pour les médias
Hervé Verhoosel
Responsable des communications et porte-parole, Unitaid
M: +33 6 22 59 73 54
Sarah-Jane Loveday
Directrice de la communication, FIND
M: +41 79 431 62 44
media@finddx.org
À propos d’Unitaid
Nous sauvons des vies en nous assurant que les pays à revenu faible ou intermédiaire ont accès aux nouveaux produits de santé à un prix abordable. Notre travail consiste, avec l’aide de nos partenaires, à identifier les nouveaux traitements, tests et outils les plus prometteurs, à lever les obstacles à leur mise sur le marché et à les fournir rapidement aux personnes qui en ont le plus besoin. Depuis notre création en 2006, nous avons déverrouillé l’accès à plus de 100 produits de santé révolutionnaires pour relever les plus grands défis de la santé mondiale : le VIH, la tuberculose et le paludisme; la santé des femmes et des enfants ; et la prévention, la préparation et la riposte en lien avec les pandémies. Chaque année, plus de 300 millions de personnes bénéficient des produits dont nous avons appuyé le déploiement. https://unitaid.org
À propos de FIND
FIND accélère un accès équitable à un diagnostic fiable dans le monde entier. Nous nous efforçons de combler les lacunes critiques en matière de tests qui exposent les personnes à des maladies évitables et traitables, de faciliter une surveillance efficace des maladies et de mettre en place des systèmes de santé durables et résilients. En partenariat avec l’OMS, d’autres agences de santé mondiale et le G20/G7, nous faisons progresser la sécurité sanitaire mondiale et la couverture sanitaire universelle. Nous sommes un centre collaborateur de l’OMS pour le renforcement des laboratoires et l’évaluation des technologies de diagnostic. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site www.finddx.org/fr.
Fini les oubliés de la réponse à la tuberculose : l’accès à l’innovation pour les enfants et les femmes enceintes est indispensable
Genève – À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, Unitaid réaffirme son engagement à accélérer les efforts pour mettre fin à la tuberculose d’ici 2030 en s’attaquant aux inégalités en matière de santé, rendant les nouveaux produits de santé contre la tuberculose rapidement accessibles à tous, partout, y compris aux populations négligées.
Bien qu’il soit possible de prévenir et de guérir la tuberculose, plus de 10 millions de personnes par an continuent de contracter cette maladie transmise par l’air, ce qui en fait l’un des fléaux infectieux les plus meurtriers au monde. De plus, les formes de la maladie résistantes aux médicaments constituent une menace croissante pour la santé publique.
Tout comme la COVID-19, la tuberculose ne connaît pas de frontières et ne fait pas de discrimination. Cependant, le manque de services de santé de base, une mauvaise alimentation et des conditions de vie inadéquates exacerbent la propagation de la tuberculose, laissant les populations pauvres et vulnérables les plus touchées. 80 % des cas et des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les enfants, les personnes vivant avec le VIH, les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher courent un risque beaucoup plus grand de tomber malades de la tuberculose. Rien qu’en 2022, la tuberculose chez les enfants et les jeunes adolescents représentait 12 % du fardeau mondial de la tuberculose, les enfants de moins de cinq ans subissant les pires conséquences. La tuberculose est également la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH et l’un des principaux facteurs de mortalité maternelle dans le monde.
Pourtant, ces populations vulnérables ont été trop longtemps négligées, avec des lacunes persistantes dans la prévention, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la tuberculose chez la mère et l’enfant. Parce que leurs besoins spécifiques diffèrent de ceux de la population adulte générale, les enfants et les femmes enceintes nécessitent des approches adaptées en termes de services de soins contre la tuberculose.
Les populations vulnérables ont toujours été au cœur de la réponse d’Unitaid. Nos investissements ont contribué de manière significative aux progrès réalisés au cours des dix dernières années dans le développement, l’introduction à grande échelle et l’adoption rapide d’innovations vitales contre la tuberculose chez les enfants, les adolescents et les femmes enceintes, tout en contribuant aux efforts plus larges de santé publique visant à améliorer les soins contre la tuberculose.
En tant que principal bailleur de fonds multilatéral de la recherche sur la tuberculose pédiatrique depuis des années, le travail d’Unitaid a généré des preuves importantes pour améliorer la prévention et la qualité des soins de la tuberculose chez les enfants et les adolescents. Il s’agit notamment de solutions innovantes pour le dépistage intégré de la tuberculose, le transfert de la détection de la tuberculose aux niveaux primaire et communautaire, l’amélioration du diagnostic et de l’accès au traitement, ainsi que des médicaments adaptés aux enfants, y compris des traitements préventifs et des traitements optimisés contre la tuberculose pharmacorésistante.
Les défis de la tuberculose pharmacorésistante pendant la grossesse et chez les jeunes enfants
Busisiwe Beko est une survivante de la tuberculose pharmacorésistante et mère de deux enfants. Elle vit à Khayelitsha, un township du Cap-Occidental en Afrique du Sud, un pays où la mortalité due à la tuberculose reste élevée, principalement en raison des co-infections par le VIH.
Légende : Busi était enceinte lorsqu’elle a été diagnostiquée séropositive et atteinte de tuberculose pharmacorésistante. Beaucoup de souffrances auraient pu être évitées si elle avait eu accès à un traitement préventif approprié contre la tuberculose. Crédit photo : Aurum Institute/Unitaid.
Busi comprend parfaitement les défis auxquels sont confrontées les femmes enceintes vivant avec le VIH et la tuberculose. Elle en a fait l’expérience en 2005, à une époque où les progrès en matière de diagnostic et de traitement de la maladie n’en étaient qu’à leurs débuts.
“Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, c’était vraiment très dur pour moi à cette période, car j’ai été en même temps diagnostiquée séropositive et atteinte de tuberculose. J’étais dans une sorte de déni, mais je perdais vraiment l’appétit, je ressentais une fatigue et une faiblesse persistantes, et j’avais une drôle de toux sèche”, a-t-elle déclaré.
La tuberculose maternelle présente un risque important à la fois pour la mère et le nouveau-né. L’absence de diagnostic et de traitement rapide de la tuberculose peut entraîner une morbidité néonatale accrue, une naissance prématurée et d’autres complications obstétriques. En raison de sa séropositivité et en l’absence d’un traitement préventif efficace et approprié contre la tuberculose, Busi avait 15 fois plus de risques de développer une tuberculose active qu’une femme vivant sans le VIH, mettant sa santé et celle de son bébé en danger. Par ailleurs, la co-infection du VIH et de la tuberculose peut accélérer l’évolution de l’un et de l’autre.
Aujourd’hui, bien que l’examen microscopique du prélèvement d’expectoration reste courant pour le diagnostic de la tuberculose dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les tests de diagnostic moléculaire, dont certains sont capables de détecter simultanément la résistance aux médicaments, le remplacent progressivement, ce qui permet une détection précoce et la mise en place d’un traitement pour toute personne présentant des signes et des symptômes de tuberculose. Cependant, cela n’a pas été le cas pour Busi.
Malgré son traitement antibiotique qui lui a été prescrit à la clinique locale, elle ne se sentait pas mieux. Rien de plus normal, car en fait, elle avait développé une forme de tuberculose résistante aux médicaments. Sa toux sèche l’empêchait de produire les expectorations nécessaires aux tests et, en l’absence de test de confirmation d’expectorations, la tuberculose pharmacorésistante est souvent mal diagnostiquée et traitée avec des médicaments de première intention, comme une tuberculose sensible aux médicaments, ce qui ne fait qu’alimenter la résistance aux médicaments.
La santé de Busi se détériorait davantage et elle est tombée très malade.
“Pour être honnête, je perdais tout espoir”, a-t-elle déclaré. “Je pensais que c’était à cause de la grossesse ou des effets secondaires du traitement. Et je n’avais pas réalisé que la tuberculose représentait un danger pour mon bébé, j’étais plus préoccupée par le VIH. J’aurais eu besoin d’un soutien humain et de conseils pour m’aider à traverser cette épreuve.”
Il lui a finalement été diagnostiqué une tuberculose pharmacorésistante. Au moment de recevoir ses résultats, Busi avait déjà accouché d’une petite fille, Othandwayo. Cette dernière avait été exposée à la même souche de tuberculose pharmacorésistante et malheureusement l’avait contractée. Othandwayo a été diagnostiquée atteinte de tuberculose pharmacorésistante à cinq mois et a dû rester à l’hôpital pendant sept mois pour son traitement.
La spirale infernale continuait.
Busi a subi de graves effets secondaires à cause du traitement de deuxième intention qu’elle a dû prendre pendant 10 mois et qui se composait à l’époque d’une combinaison de nombreux médicaments toxiques, y compris des injections douloureuses ; médicaments qui ont depuis été remplacés par des schémas thérapeutiques plus courts et plus efficaces dans la plupart des pays où la charge de morbidité est élevée.
“Ce traitement était horrible. Je devais prendre 21 pilules par jour en plus des injections. Je vomissais, j’avais des nausées et je me sentais malade. L’injection était une torture ; c’est tellement douloureux lorsque le produit pénètre dans le muscle”, a déclaré Busi.
Othandwayo a reçu le même traitement que sa mère. Les soignants devaient écraser et dissoudre les comprimés oraux, ce qui souvent entraînaient des erreurs de dosage.
Busi a dû faire face à de nombreux autres défis au-delà de la vulnérabilité physique liée à la grossesse associée à une tuberculose pharmacorésistante, notamment la stigmatisation, la perte de revenus, la séparation d’avec son nouveau-né et la souffrance profonde due à l’absence de conseils empathiques.
Heureusement, Busi et Othandwayo ont survécu à la tuberculose pharmacorésistante, mais en 2022, seules deux personnes sur cinq atteintes de tuberculose pharmacorésistante ont eu accès à un traitement. On estime que 2 millions d’enfants et d’adolescents ne bénéficient pas de traitement préventif de la tuberculose, une thérapie essentielle recommandée pour les personnes vivant avec le VIH ou exposées à la tuberculose à la maison. Pourtant, la prévention de la tuberculose est considérée comme l’une des mesures de santé publique les plus importantes dans la lutte contre la tuberculose.
Veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte
Unitaid et le consortium IMPAACT4TB élargissent l’accès à des traitements préventifs contre la tuberculose plus sûrs, plus courts et plus abordables, en mettant l’accent sur les personnes vivant avec le VIH, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les contacts familiaux des patients atteints de tuberculose. La couverture en traitement de prévention de la tuberculose est montée en flèche depuis le début de ce programme, ce qui a permis de faire baisser les prix de plus de 85 %, d’augmenter la production à plus de 4,5 millions de doses et de soutenir l’adoption du traitement dans 78 pays. À ce jour, cette intervention a permis d’atteindre les objectifs de la Stratégie pour mettre fin à la tuberculose de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la couverture de la prévention de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et a ouvert la voie à une mise à l’échelle du traitement préventif de la tuberculose par les principaux bailleurs de fonds, notamment le Fonds mondial, le PEPFAR et le Partenariat Halte à la tuberculose. En outre, une nouvelle formulation adaptée aux enfants pour la prévention de la tuberculose en cure courte, qui est hydrodispersable et aromatisée aux fruits, arrive sur le marché à un prix abordable, améliorant ainsi l’accès pour des millions d’enfants et d’adolescents.
Le projet Benefit-Kids a introduit le premier traitement préventif de la tuberculose pharmacorésistante pour les enfants, faisant l’objet d’une communication rapide de l’OMS le mois dernier. La mise au point d’un traitement pédiatrique et l’adaptation des formulations pour les enfants se font généralement des années après l’approbation d’un traitement pour adultes. Mais dans ce cas, les traitements pédiatriques et les formulations pour enfants ont été annoncés en même temps que le tout premier traitement préventif de la tuberculose pour les adultes.
Le programme EndTB, financé par Unitaid, a mené des recherches essentielles sur des options de traitement plus efficaces, plus courtes et moins toxiques pour toutes les personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante, y compris les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de comorbidités courantes. S’ils sont recommandés par l’OMS, quatre nouveaux traitements entièrement oraux contre la tuberculose multirésistante pourraient rapidement être déployés à grande échelle, car ils sont composés de médicaments déjà disponibles dans la plupart des pays à forte charge de morbidité.
Légende: Chad, 5 ans, vivant avec le VIH et diagnostiqué avec une tuberculose pharmacorésistante, reçoit la nouvelle formulation adaptée aux enfants pour le traitement de cette forme de tuberculose, dans le cadre de l’étude CATALYST. Crédit photo : Université de Stellenbosch/Unitaid.
Des formulations au goût meilleur pour les enfants atteints de tuberculose pharmacorésistante
Chad est un garçon de 5 ans issu d’une communauté urbaine du Cap. Il vit avec le VIH et a été diagnostiqué avec une tuberculose pharmacorésistante en décembre 2021. Il participe à l’étude CATALYST, qui fait partie du projet Benefit-Kids d’Unitaid et qui vise à rendre le traitement de la tuberculose plus supportable pour les enfants dans le contexte familial et de leur communauté.
Grâce aux nouvelles formulations des médicaments essentiels que sont la clofazimine et la moxifloxacine, qui se présentent sous forme de comprimés et ont un meilleur goût, il est beaucoup plus facile d’administrer ce traitement comparé aux autres formulations.
Unitaid investit également dans des formulations à libération prolongée de médicaments essentiels qui pourraient révolutionner la prévention et le traitement de la tuberculose, en aidant les patients à suivre leur traitement jusqu’au bout et à cesser de propager la maladie.
Unitaid et ses partenaires unissent leurs forces pour combler les lacunes dans les soins de la tuberculose, en mettant l’accent sur la tuberculose pédiatrique, afin que des histoires comme celle de Busi et de sa fille appartiennent au passé.
“Unitaid a été à l’origine d’un grand nombre de progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose au cours de la dernière décennie. Nous avons beaucoup contribué, en particulier dans le domaine de la tuberculose pédiatrique et de la tuberculose pharmacorésistante. Sans Unitaid, nous n’aurions pas le même impact dans les dix prochaines années. Je suis très fière,” a déclaré Dessie Tarlton, responsable des projets relatifs à la tuberculose à Unitaid. “Mais le problème n’est pas encore résolu, nous avons besoin de plus d’innovations. Je me réjouis de nos nouveaux investissements à venir en matière de tuberculose, qui permettront des soins plus centrés sur le patient.”
Conformément à la déclaration politique de la réunion de haut niveau des Nations unies de 2023 visant à accélérer les progrès pour mettre fin à la tuberculose, Unitaid a lancé un appel à propositions visant à réduire les cas de tuberculose pharmacorésistante et les décès en soutenant l’introduction et la mise à l’échelle de nouveaux schémas thérapeutiques. Les nouveaux investissements seront fortement axés sur les approches centrées sur les personnes, la création de la demande par les communautés et l’innovation au service de l’identification des cas.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, la communauté internationale lance un appel “Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose !” et Unitaid lui apporte son soutien. Mais il faudra davantage d’investissements dans la recherche et l’innovation axés sur les enfants, les femmes enceintes et toutes les populations négligées pour combler les lacunes et garantir un accès équitable à la prévention et aux soins de la tuberculose, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
La recherche soutenue par Unitaid étaye la recommandation de l’OMS concernant le tout premier régime de prévention de la tuberculose multirésistante chez les enfants
Genève, le 21 février 2024 – Un nouvel espoir apparaît pour les enfants et les adultes exposés à la tuberculose multirésistante (TB-MDR), suite à une communication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandant des traitements préventifs révolutionnaires pour les deux populations. Les recherches du projet BENEFIT Kids d’Unitaid, dirigé par l’Université de Stellenbosch et présentées à la Conférence mondiale de l’Union en novembre, ont étayé la recommandation en faveur du régime pédiatrique.
La tuberculose multirésistante est une forme de la maladie qui a développé une résistance à deux ou plusieurs des médicaments de première intention utilisés contre elle. Parce que très peu de personnes ont accès à un traitement approprié et encore moins sont guéries, la maladie continue de se propager. Les enfants sont particulièrement exposés : leur système immunitaire plus faible les rend plus vulnérables à l’infection et les difficultés de diagnostic et les traitements pénibles signifient qu’ils sont plus susceptibles de subir des conséquences graves si l’infection évolue vers une maladie.
« Les schémas thérapeutiques pédiatriques sont généralement adaptés des traitements pour adultes, ce qui signifie que le développement de traitements pour enfants peut prendre des années derrière les interventions des adultes. Avec des enfants présentant un risque aussi élevé d’infection tuberculeuse multirésistante, nous savions que nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre », a déclaré le Dr Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid. « Je suis ravi de constater que l’engagement d’Unitaid et de l’Université de Stellenbosch à donner la priorité aux enfants en ce qui a trait à la lutte contre la tuberculose a abouti à un traitement préventif salvateur pour les enfants, en même temps que le tout premier régime pour adultes.
En outre, le programme d’Unitaid et de l’Université de Stellenbosch a travaillé simultanément pour développer des formulations de lévofloxacine, le principal médicament utilisé qui est déjà disponible à l’achat. Ces formulations sont correctement dosées, agréables au goût et faciles à avaler.
La recommandation de l’OMS ouvre la voie à une prévention optimale de la tuberculose multirésistante chez les enfants, qui doit être déployée sans délai – même si un financement est nécessaire de toute urgence pour soutenir la recherche des contacts nécessaire pour trouver les enfants à risque et les mettre en contact avec des soins.
À propos d’Unitaid:
Unitaid sauve des vies en s’assurant que les pays à revenu faible ou intermédiaire ont accès aux nouveaux produits de santé à un prix abordable. Le travail d’Unitaid consiste, avec l’aide de ses partenaires, à identifier les nouveaux traitements, tests et outils les plus prometteurs, à lever les obstacles à leur mise sur le marché et à les fournir rapidement aux personnes qui en ont le plus besoin. Depuis sa création en 2006, Unitaid a facilité l’accès à plus de 100 produits de santé révolutionnaires pour relever les plus grands défis de la santé mondiale : le VIH, la tuberculose et le paludisme ; la santé des femmes et des enfants ; et la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies. Chaque année, plus de 300 millions de personnes bénéficient des produits dont Unitaid a appuyé le déploiement.
Contacts pour les médias :
Pour plus d’information ou pour des demandes des médias, veuillez contacter :
Hervé Verhoosel
Responsable des communications et porte-parole
+33 6 22 59 73 54
Kyle Wilkinson
Chargé des communications
+41 79 445 17 45