Dans les seringues à faible espace mort, le volume entre l’aiguille et le piston, lorsque ce dernier est complètement enfoncé, est beaucoup plus petit par rapport aux seringues conventionnelles. C’est généralement dans cet « espace mort » que le sang s’accumule, et d’où il peut ensuite transmettre des infections comme l’hépatite et le VIH lorsque la seringue est partagée. En réduisant la quantité de sang pouvant s’accumuler dans cet espace, ces seringues limitent la transmission des maladies infectieuses.

Bien que les personnes qui consomment des drogues injectables ne représentent que 10 % des 58 millions de personnes infectées par l’hépatite C dans le monde, la consommation de drogues injectables est responsable de 43 % des nouvelles infections. Il est donc essentiel de réduire la transmission du virus chez cette population pour lutter contre l’hépatite C à l’échelle mondiale.

Nous appuyant sur les travaux antérieurs de développement des tests de dépistage rapide de l’hépatite C – qui ont démontré que la maladie peut être diagnostiquée et guérie dans des structures de santé de niveau inférieur et qui ont contribué à réduire le coût des soins –, nous encourageons aujourd’hui une meilleure intégration du dépistage et du traitement de l’hépatite C dans les programmes de réduction des risques, en ciblant les populations présentant les taux d’infection les plus élevés.