Une solution à la résistance
Un nouvel insecticide
Un meilleur impact
Une mise à jour attendue
Quel est l’impact des moustiquaires sur la riposte mondiale au paludisme ?
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide ont joué un rôle décisif dans l’important recul du paludisme enregistré entre 2000 et 2015. Au cours de cette période, 663 millions de cas de paludisme ont été évités en Afrique subsaharienne. On attribue aux moustiquaires et à la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide près de 80 % de ces cas évités.
Toutefois, les moustiques développent une résistance aux insecticides à base de pyréthrinoïdes que l’on retrouve dans la composition des moustiquaires standard, qui perdent de leur efficacité dans plusieurs environnements.
Comment les moustiquaires imprégnées à double principe actif agissent-elles sur la résistance aux insecticides ?
Les moustiquaires de nouvelle génération combinent deux classes distinctes d’insecticides, le chlorfénapyr et les pyréthrinoïdes, qui procurent une protection accrue. Lorsqu’ils se posent sur une telle moustiquaire, les moustiques qui ont développé une résistance à la première classe d’insecticide sont tués par la seconde.
Quelle est l’efficacité des moustiquaires à double principe actif contre le paludisme ?
Il a été démontré que les nouvelles moustiquaires imprégnées de chlorfénapyr-pyréthrinoïdes réduisaient de près de la moitié les infections palustres chez les enfants de moins de 10 ans par rapport aux moustiquaires standard imprégnées de pyréthrinoïdes seulement. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide jouent un double rôle : elles forment une barrière physique qui protège les dormeurs, tandis que les insecticides tuent les moustiques, ce qui réduit considérablement la transmission du paludisme dans les communautés touchées. En d’autres termes, si une partie de la communauté est protégée par des moustiquaires imprégnées d’insecticide, même les personnes qui n’en ont pas en bénéficient.
Au terme d’une analyse des données probantes recueillies dans le cadre du projet conjoint Nouvelles moustiquaires d’Unitaid et du Fonds mondial dirigé par l’Innovative Vector Control Consortium (IVCC) et d’autres recherches, l’OMS a fortement recommandé le déploiement des moustiquaires imprégnées de chlorfénapyr-pyréthrinoïdes au lieu des moustiquaires imprégnées uniquement de pyréthrinoïdes pour la prévention du paludisme dans les régions où la résistance aux pyréthrinoïdes était observée. En émettant cette recommandation, l’OMS a ouvert un point d’entrée sur les marchés pour de nouveaux types de moustiquaires imprégnées de deux insecticides ou plus.
Comment le partenariat entre Unitaid et le Fonds mondial a-t-il contribué au déploiement rapide des nouvelles moustiquaires ?
Le projet Nouvelles moustiquaires, cofinancé par Unitaid et le Fonds mondial, a joué un rôle de catalyseur dans l’introduction des nouvelles moustiquaires, notamment par la production de données probantes et des interventions sur les marchés visant à abaisser les prix. Dirigé par l’IVCC, le projet a permis de recueillir des données épidémiologiques et entomologiques, et d’évaluer l’efficacité et le coût des moustiquaires. Ce projet unique en son genre a réduit d’au moins huit ans le délai d’entrée sur le marché et d’adoption à grande échelle des nouvelles moustiquaires, comparativement à une innovation antérieure, la moustiquaire pyréthrinoïdes-PBO.
Notre travail dans la lutte contre le paludisme
Aucune intervention unique ne mettra fin au paludisme. Nous innovons sans cesse pour diversifier et améliorer notre arsenal contre la maladie.
