L’Organisation mondiale de la Santé a recommandé la chimioprévention du paludisme saisonnier en 2012, mais l’intervention tardait à prendre son élan. D’aucuns croyaient qu’une mise en œuvre à grande échelle – reposant sur la mobilisation des agentes et agents de santé communautaires pour la distribution de médicaments aux enfants chaque mois pendant la saison des pluies, dans les communautés isolées, malgré les averses, les inondations et les routes emportées par les eaux – ne serait faisable ni matériellement ni économiquement.

Outre les difficultés de mise en œuvre, les stocks étaient insuffisants et le médicament n’existait pas en formulation pédiatrique dispersible.

Le projet ACCESS-SMC, un investissement important d’Unitaid mis en œuvre par le Malaria Consortium, a introduit à grande échelle la chimioprévention du paludisme saisonnier dans sept pays, couvrant un quart des enfants admissibles à l’époque. Ce travail a démontré que la mise en œuvre communautaire était une approche réalisable et économique prévenant plus de 88 % des infections palustres chez les enfants traités.

Dans le même temps, Unitaid, en partenariat avec Medicines for Malaria Venture, a aidé les fabricants à mettre au point et à commercialiser des formulations adaptées aux enfants, tout en augmentant les capacités de production pour répondre aux besoins croissants. Les efforts visant à accroître la demande, à favoriser une saine concurrence sur le marché et à optimiser les méthodes de prestation avaient abaissé de 20 % le coût de la chimioprévention du paludisme saisonnier à la fin du projet ACCESS-SMC, en 2018. En 2024, un cycle complet de chimioprévention du paludisme saisonnier de quatre mois coûtait moins de 4 dollars US par enfant.