Protection accrue

Ces nouveaux dispositifs de diffusion d’insecticides ont la capacité de compléter et de renforcer la protection offerte par les moustiquaires.

Prévention 24 heures par jour

Les exito-répulsifs protègent en tout temps les personnes des piqûres de moustiques à l’intérieur, même lorsqu’elles ne sont pas sous leurs moustiquaires.

Solution à la résistance

Contrairement à d’autres outils, les exito-répulsifs n’entrent pas en contact étroit avec les utilisateurs. Il est donc possible de changer les insecticides facilement et rapidement si une résistance fait son apparition.

Très adaptable

Les exito-répulsifs peuvent être déployés là où il est difficile de distribuer ou d’utiliser des moustiquaires, comme des bâtiments publics, des contextes d’urgence humanitaire ou en milieu urbain.

Que sont les exito-répulsifs, et comment fonctionnent-ils ?

Les exito-répulsifs, parfois appelés diffuseurs spatiaux, sont une nouvelle catégorie d’intervention de lutte antivectorielle conçue comme un complément aux moustiquaires imprégnées d’insecticide ou à la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent et destinée à protéger les personnes contre le paludisme et d’autres maladies transmises par les moustiques. On espère également que les exito-répulsifs puissent offrir une protection lorsqu’ils sont déployés seuls ou dans des contextes où la couverture d’autres interventions de lutte antivectorielle est faible.

Faits d’une mince feuille ou d’un filet de plastique sur un cadre plus petit qu’une feuille de papier standard, ces dispositifs s’accrochent au mur, d’où ils libèrent lentement des substances chimiques dans l’air. Ces substances repoussent les moustiques et les empêchent de piquer. Elles peuvent également tuer les moustiques ou avoir un impact sur leur comportement reproductif, ce qui, lorsque la couverture est élevée, peut réduire les populations de moustiques et prévenir la maladie dans une communauté entière.

En quoi les exito-répulsifs diffèrent-ils des autres outils de lutte antivectorielle, comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent ?

Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont de loin l’intervention de lutte antivectorielle la plus utilisée, mais la résistance à leur principale classe d’insecticide – les pyréthrinoïdes – a émoussé leur efficacité. Comme les moustiquaires sont en contact étroit avec les personnes, et pendant de nombreuses années, le choix d’insecticides sans danger pour la santé et suffisamment durables est extrêmement limité. La mise au point de nouveaux insecticides pour garder une longueur d’avance sur la résistance s’est avérée un processus long, coûteux et complexe. En outre, les moustiques se sont adaptés à l’utilisation généralisée des moustiquaires : ils piquent plus tôt dans la soirée, alors que les personnes ne dorment pas encore sous leur moustiquaire. La pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent est un défi logistique, en particulier dans les régions reculées.

En outre, atteindre les taux de couverture minimaux peut être difficile en raison du refus de certains ménages de participer aux campagnes successives de pulvérisation.

Les exito-répulsifs, plus compacts et faciles à transporter que les moustiquaires ou le matériel de pulvérisation, pourraient être une intervention complémentaire, voire une solution de remplacement, qui présente un rapport coût-efficacité avantageux. Ils pourraient s’avérer efficaces là où le déploiement de moustiquaires ou la pulvérisation se heurtent à des difficultés, comme l’absence de structures à pulvériser ou pour suspendre des moustiquaires dans les contextes de crise humanitaire, ou encore dans les contextes urbains, où l’adoption des interventions conventionnelles de lutte antivectorielle demeure faible. Comme les exito-répulsifs diffusent leurs insecticides en permanence, ils offrent une protection contre les moustiques qui piquent surtout pendant le jour, comme les moustiques du genre Aedes qui transmettent les virus causant la dengue, la fièvre jaune, le zika et le chikungunya.

Les exito-répulsifs préviennent-ils efficacement les maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme et la dengue ?

Les exito-répulsifs ont obtenu des résultats initiaux prometteurs dans la réduction des piqûres de moustiques et de la transmission du paludisme lorsqu’ils sont utilisés en combinaison avec des moustiquaires. Un essai financé par Unitaid au Kenya a été le premier à montrer l’impact significatif des exito-répulsifs contre le paludisme, soit une réduction des infections d’un tiers. D’autres essais appuyés par Unitaid s’attachent à déterminer l’efficacité du dispositif contre le paludisme au Mali et la dengue au Sri Lanka. Ces travaux s’appuient sur des essais antérieurs : l’un en Indonésie, qui a suggéré un impact positif sur le paludisme, et l’autre au Pérou, qui a révélé que les exito-répulsifs réduisaient le risque d’infection à la dengue de 34 %.

Comment Unitaid contribue-t-elle à accélérer l’accès ?

Nous appuyons des essais cliniques qui caractérisent l’efficacité des exito-répulsifs dans la lutte contre le paludisme et la dengue au Kenya, au Mali et au Sri Lanka dans le cadre du projet AEGIS, dirigé par l’Université Notre Dame. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) utilisera les résultats de ces essais dans l’élaboration de ses lignes directrices, qui devraient aboutir à des recommandations sur de nouvelles interventions en santé publique. Les investissements additionnels d’Unitaid contribueront à cumuler des données sur les exito-répulsifs et combleront les dernières lacunes en la matière relevées par l’OMS.

Parallèlement, nous travaillons avec l’industrie, les fournisseurs et les partenaires de mise en œuvre pour évaluer les obstacles liés à l’offre et à la demande d’exito-répulsifs et pour surmonter ceux-ci en concevant des interventions d’orientation des marchés. Nous donnerons ainsi l’impulsion à l’intensification de cette nouvelle intervention de lutte antivectorielle.

Notre travail dans le domaine de la lutte antivectorielle

Il n’existe pas un moyen unique de contrôler ou d’éliminer les maladies transmises par les moustiques. Nous identifions des interventions prometteuses, puis nous concevons des projets pour lever les obstacles afin que les personnes qui en ont le plus besoin y aient accès, rapidement.

Autres nouvelles sur le même sujet