À l’occasion de la réunion du Groupe de travail du G20 sur la santé qui se tient actuellement à Zimbali, près de Durban, le Gouvernement sud-africain, Unitaid et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé les pays à intensifier les interventions contre le cancer du col de l’utérus, la seule maladie non transmissible qui peut être éliminée, afin de progresser face à cette forme de cancer.
Le cancer du col de l’utérus peut être évité et on peut en guérir, à condition qu’il soit détecté à un stade précoce et convenablement traité. Pourtant, il s’agit de la quatrième forme de cancer la plus répandue chez les femmes dans le monde. Selon l’OMS, cette maladie a coûté la vie à près de 350 000 femmes en 2022.
Bien que ces dernières années, de nouveaux vaccins, tests et dispositifs de traitement aient transformé la prévention du cancer du col de l’utérus, celui-ci continue d’avoir un impact disproportionné sur les femmes, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où l’accès aux soins de santé primaires et aux services préventifs simples est limité. L’élimination du cancer du col de l’utérus comblerait une lacune majeure dans le domaine de la santé des femmes.
Le programme de l’Afrique du Sud en matière de santé dans le cadre du G20 met l’accent sur la nécessité de trouver des solutions multilatérales équitables pour relever les défis sanitaires du 21e siècle grâce à la couverture sanitaire universelle.
« Les efforts déployés à l’échelle mondiale pour lutter contre le cancer du col de l’utérus illustrent concrètement comment la coopération peut faire progresser la santé des femmes et permettre d’atteindre l’objectif commun consistant à éliminer pour la toute première fois un cancer », a déclaré le Dr SSS Buthelezi, Directeur général du Ministère de la santé. « Améliorer la santé des femmes n’est pas seulement une question de santé, c’est un impératif économique. Cela favorise la stabilité sociale, stimule la productivité et brise le cycle de la pauvreté. »
En 2020, l’OMS a lancé la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, la toute première feuille de route consacrée à l’élimination d’un cancer. Depuis, les pays ont fait d’énormes progrès dans le déploiement de nouveaux outils et services. La vaccination contre le virus du papillome humain (HPV) offre une protection contre l’infection au HPV, qui est à l’origine de la quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus. De plus, un ensemble d’outils de dépistage et de traitement – y compris des tests de dépistage du HPV au moyen d’échantillons autoprélevés et des dispositifs permettant d’éliminer rapidement et facilement les cellules précancéreuses – permet d’offrir des services vitaux aux femmes à risque aux niveaux inférieurs du système de soins de santé.
« Unitaid a investi 81 millions de dollars des États-Unis (USD) (146 millions de rands) pour faire baisser les prix, augmenter les volumes et répondre aux questions opérationnelles liées au dépistage et au traitement du cancer du col de l’utérus afin que les pays puissent intensifier les interventions ayant fait leurs preuves avec un minimum de risque », a déclaré Tenu Avafia, Directeur exécutif adjoint d’Unitaid, en marge des réunions du G20 sur la santé en Afrique du Sud. « Cependant, les déficits de financement posent toujours d’énormes difficultés pour la viabilité des programmes nationaux d’élimination du cancer du col de l’utérus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. »
Durant sa session, le groupe de travail sur la santé a appelé à une approche coordonnée s’appuyant sur la mobilisation de ressources nationales, le financement mixte et les partenariats avec les banques multilatérales de développement afin de mettre ces solutions à l’échelle, d’en assurer la viabilité à long terme et de réduire la dépendance à l’égard de l’aide extérieure.
« Nous disposons des outils et des stratégies nécessaires pour faire de l’élimination du cancer du col de l’utérus une réalité », a déclaré Mme Shenaaz El-Halabi, nouvellement nommée directrice de pays de l’OMS pour l’Afrique du Sud. « Nous nous réjouissons de voir les pays et les partenaires s’unir pour mettre au point de nouvelles façons de mettre en place des actions de santé publique durables dans un monde en évolution rapide. »
L’Afrique du Sud est déterminée à intensifier les programmes de prévention du cancer du col de l’utérus dans tout le pays, avec le soutien d’Unitaid, de l’OMS et d’autres partenaires. Le programme sud-africain de santé dans le cadre du G20 promeut la solidarité, l’égalité et la durabilité. Il complète l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le programme de développement de l’Afrique – le continent qui connaît la croissance la plus rapide – et l’Agenda de Lusaka. Il est également axé sur la relance de la dynamique en vue d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
À propos d’Unitaid
Unitaid sauve des vies en rendant de nouveaux produits de santé accessibles aux populations des pays à revenu faible ou intermédiaire à des prix abordables. Unitaid s’attache, en collaboration avec ses partenaires, à recenser des traitements, des tests et des outils innovants ; à contribuer à lever les obstacles liés au marché qui les entravent ; et à les faire parvenir rapidement aux personnes qui en ont le plus besoin. Depuis sa création en 2006, Unitaid a débloqué l’accès à plus de 100 produits de santé révolutionnaires pour contribuer à relever les plus grands défis sanitaires auxquels le monde est confronté, notamment le VIH, la tuberculose et le paludisme ; la santé des femmes et des enfants ; et la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. Plus de 300 millions de personnes bénéficient chaque année de ces produits. Unitaid est un partenariat hébergé par l’Organisation mondiale de la Santé.
Kyle Wilkinson
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