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Le partenariat des trois organisations de financement se félicite du lancement du premier essai pilote d’un vaccin contre le paludisme

Genève, Les études pilotes de vaccination contre le paludisme constituent un test crucial pour ce qui pourrait s’avérer un nouvel outil précieux dans la lutte contre le paludisme, ont déclaré les trois organismes qui les financent, suite au lancement du premier projet au Malawi.  Avec le lancement prochain de deux autres essais pilotes, au Kenya et […]

Image: WHO/M. Nieuwenhof

Genève, Les études pilotes de vaccination contre le paludisme constituent un test crucial pour ce qui pourrait s’avérer un nouvel outil précieux dans la lutte contre le paludisme, ont déclaré les trois organismes qui les financent, suite au lancement du premier projet au Malawi. 

Avec le lancement prochain de deux autres essais pilotes, au Kenya et au Ghana, l’objectif est de vacciner environ 360 000 enfants par an dans les trois pays, afin d’évaluer sur le terrain la faisabilité de l’administration des quatre doses de vaccin RTS,S requises, et le rôle que pourrait avoir le vaccin dans la réduction de la mortalité infantile ainsi que son innocuité dans le cadre de son utilisation systématique.

Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et Unitaid fournissent à eux trois près de 50 millions de dollars US pour financer la première phase des études pilotes. Les ministères de la Santé du Ghana, du Kenya et du Malawi mettront en œuvre ces essais, en coordination avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières chez les enfants à travers le monde ; il en tue plus de 200 000 chaque année », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi. « Ces études pilotes sont cruciales pour déterminer le rôle que pourrait jouer ce vaccin dans la réduction du fardeau que cette maladie continue de faire peser sur les pays les plus pauvres du monde. »

« Pour intensifier la lutte contre le paludisme, nous avons besoin de tous les outils disponibles », a ajouté Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Si cette étude pilote montre que le RTS,S est un outil d’un bon rapport coût-efficacité contre le paludisme, nous pourrons sauver plus d’enfants. »

« Le vaccin antipaludique représente une innovation très intéressante qui vient s’ajouter aux efforts de la communauté mondiale de la santé pour mettre fin à l’épidémie de paludisme », a renchéri Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid. « C’est aussi un exemple éclatant du type de coordination interinstitutions dont nous avons besoin. Nous avons hâte de voir le vaccin intégré aux autres outils existants pour un impact optimum. »

Lors des essais cliniques, le vaccin a permis de prévenir environ 4 cas de paludisme sur 10, ainsi que 3 cas sur 10 de paludisme grave potentiellement fatal. Il a également permis de réduire de 60% l’anémie sévère due au paludisme, qui représente la principale cause de décès due à cette maladie chez les enfants.

La vaccination nécessite 4 doses ; la première s’administre le plus tôt possible après l’âge de cinq mois, la deuxième et la troisième doses s’administrent ensuite à un mois d’intervalle, et la quatrième, 15 à 18 mois après la troisième. Le vaccin ne sera pas disponible dans toutes les régions des pays concernés, pas plus qu’il ne sera administré aux adultes ou aux enfants en dehors du groupe d’âge cible.

Dans l’essai de phase 3, le vaccin a été généralement bien toléré, avec des effets indésirables comparables à ceux des autres vaccins de l’enfance. Après avoir évalué le RTS,S, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu, dans l’avis scientifique qu’elle a rendu en juillet 2015, que le vaccin avait un profil d’innocuité acceptable. 

Le vaccin pourrait constituer un outil complémentaire qui viendrait s’ajouter à l’arsenal recommandé par l’OMS pour la prévention du paludisme, à savoir l’utilisation systématique de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des habitations et si besoin l’utilisation des tests et traitements antipaludiques.