Le problème
Des diagnostics erronés ou qui ne sont pas posés et une qualité inégale des services de soins et de soutien dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont conduit à des formes de tuberculose de plus en plus résistantes aux médicaments, qui sont plus coûteuses et plus difficiles à diagnostiquer, à traiter et à guérir. En 2023, seulement 44 % des quelque 400 000 personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante ont été diagnostiquées et traitées.
De nouveaux médicaments à usage oral et des schémas thérapeutiques plus courts contre la tuberculose pharmacorésistante ont permis de la traiter, plus facilement et plus sûrement. Ces dernières années, l’OMS a publié des recommandations concernant de nouveaux schémas thérapeutiques par voie orale, notamment pour les enfants et les femmes enceintes. Mais les nouveaux médicaments et schémas thérapeutiques contre la tuberculose pharmacorésistante mettent trop de temps à atteindre les populations des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Notre réponse
Grâce à ce projet, nous visons à rendre plus rapide et plus équitable l’accès à des médicaments et à des soins de qualité pour lutter contre la tuberculose pharmacorésistante afin d’améliorer les résultats du traitement et de réduire la mortalité parmi les populations clés et vulnérables.
Ces approches communautaires pour un changement en profondeur dans la lutte contre la tuberculose pharmacorésistante (Combat-DR-TB), menées par le Kenya Legal & Ethical Issues Network on HIV and AIDS (KELIN), seront mises en place avec les communautés et la société civile pour les sensibiliser et susciter une demande en nouveaux traitements et médicaments contre la tuberculose pharmacorésistante. La mobilisation communautaire est essentielle pour concevoir une riposte efficace et garantir que les avancées en matière de diagnostic et de traitement sont abordables, disponibles et fournies dans le cadre d’un ensemble de soins centrés sur la personne et intégrés dans les stratégies et les politiques nationales.
En renforçant les cadres politiques et en faisant participer les communautés, le projet permettra d’améliorer la couverture du traitement, l’observance et les taux de guérison, contribuant ainsi aux efforts mondiaux de lutte contre la tuberculose pharmacorésistante.
Le projet sera mis en œuvre au Kenya, au Nigeria, en Moldavie, au Tadjikistan, en Ukraine et au Zimbabwe.