Le problème
Au moment où ce projet a été lancé, quelque 25 millions d’enfants étaient exposés au paludisme saisonnier dans la région africaine du Sahel. En 2012, l’Organisation mondiale de la Santé avait recommandé une approche de prévention du paludisme au moyen de médicaments contre le paludisme administrés aux jeunes enfants dans certaines régions d’Afrique où l’on observe ces pics saisonniers de transmission du paludisme. Appelée chimioprévention du paludisme saisonnier, cette approche n’avait été testée que dans le cadre de petits projets pilotes. Plusieurs estimaient qu’elle serait trop complexe et coûteuse pour être réalisable à grande échelle. En 2013, année de préparation de ce projet, seulement un million d’enfants bénéficiaient de la chimioprévention du paludisme saisonnier.
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Notre intervention
Le projet ACCESS-SMC, mis en œuvre par le Malaria Consortium, a introduit à grande échelle la chimioprévention du paludisme saisonnier dans sept pays, couvrant un quart des enfants admissibles à l’époque. Ce travail a démontré que la mise en œuvre communautaire était une approche réalisable et économique prévenant plus de 88 % des infections palustres chez les enfants les plus exposés. Le projet a joué un rôle déterminant dans la mise en place du traitement, les partenaires étant intervenus rapidement pour intensifier l’approche.
Avec un soutien complémentaire à Medicines for Malaria Venture par l’intermédiaire d’une autre de ses subventions, Unitaid a fait appel à des fournisseurs supplémentaires d’antipaludéens essentiels pour la prévention saisonnière et soutenu la mise au point de formulations adaptées aux enfants.
En 2023, 49 millions d’enfants avaient bénéficié de la chimioprévention du paludisme saisonnier. Cette couverture à grande échelle a été rendue possible par l’augmentation des stocks de médicaments. Les formulations pédiatriques, faciles à avaler et au goût sucré, simplifient l’administration des médicaments aux jeunes enfants par les soignants, ce qui contribue à l’efficacité du traitement.
Tous ces efforts ont conduit à une baisse de plus de 20 % du coût de la chimioprévention du paludisme saisonnier durant la période du projet. Ainsi, un plus grand nombre de personnes a pu bénéficier des fonds alloués au projet.
Dix ans après le lancement d’ACCESS-SMC, on estime que la chimioprévention du paludisme saisonnier a évité plus de 160 millions de cas de paludisme et sauvé la vie de près de 750 000 enfants.
