Le problème
Le diagnostic du VIH chez les nourrissons nécessitait l’envoi d’échantillons aux laboratoires centraux pour analyse, un processus qui prenait souvent des mois. Les nourrissons sont particulièrement vulnérables à l’infection par le VIH. Sans diagnostic leur permettant d’accéder au traitement, ils risquent de tomber gravement malades, voire de mourir, en attendant les résultats d’analyse. Au moment où le projet a été lancé, seulement la moitié environ des nourrissons exposés au VIH étaient testés. De plus, en raison des difficultés logistiques liées au dépistage centralisé, seulement la moitié des résultats étaient renvoyés. On déplorait des retards similaires dans le suivi de la charge virale, un aspect essentiel du traitement des personnes vivant avec le VIH. Ces retards se répercutaient sur les décisions thérapeutiques, qui doivent être prises rapidement, en particulier pour les personnes dont le traitement est inefficace et pour les femmes enceintes.
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Progrès
Des dispositifs innovants ont donné la possibilité de communiquer les résultats des analyses plus rapidement et à des niveaux inférieurs des systèmes de santé. Couplé à une initiative complémentaire financée par Unitaid, le projet a contribué à lancer ces nouveaux produits sur le marché, à accroître la demande et à développer les capacités à tester rapidement les nouveau-nés sur le lieu de soins, souvent avec des résultats le jour même, alors qu’auparavant il fallait attendre trois mois en moyenne pour les obtenir. Actif dans 11 pays, le projet a permis de démontrer la faisabilité et le rapport coût-efficacité des analyses sur le lieu de soins pour le diagnostic précoce des nourrissons et le suivi de la charge virale.
Ce projet s’inscrivait dans le cadre d’un investissement plus important d’Unitaid visant à réduire les retards de diagnostic des nourrissons et à améliorer les résultats. Selon une estimation des résultats des deux projets, 10 000 décès de nourrissons auraient été évités grâce au diagnostic du VIH et au suivi de la charge virale, et les systèmes de santé auraient économisé 11,3 millions de dollars US avec la prévention des infections opportunistes, la réduction de la transmission du VIH et l’offre de méthodes d’analyse au rapport coût-efficacité plus avantageux.