L’hépatite C touche de manière disproportionnée les populations marginalisées, qui sont déjà moins disposées à recourir aux soins médicaux. Les autotests sont faciles à utiliser. Il suffit d’un simple prélèvement, de salive ou de sang, pour obtenir un résultat sans le concours du personnel de santé. Ainsi, le dépistage peut être décentralisé hors des structures de soins de santé, là où se trouvent les personnes courant les plus hauts risques de contracter le virus, comme les centres de soutien communautaires, les lieux d’échange d’aiguilles ou d’autres lieux offrant des services de réduction des risques.

D’ailleurs, l’expérience de l’autodépistage du VIH a montré que la plupart des gens sont plus à l’aise – et donc plus enclins à se faire dépister – lorsqu’ils peuvent passer le test en privé.

Unitaid a appuyé le développement d’autotests et a produit des données probantes sur lesquelles l’Organisation mondiale de la Santé a fondé sa recommandation en 2021. Cet appui a transformé l’accès au dépistage de l’hépatite C. Auparavant, le dépistage nécessitait un laboratoire de haute technologie qui, dans bien des pays, n’existe qu’à l’hôpital central de la capitale, de sorte que le dépistage était coûteux, peu pratique et inaccessible.

Actuellement, nous nous employons à faire de la sensibilisation sur la nécessité du dépistage auprès des communautés les plus à risque, et à améliorer l’accès aux outils vitaux pour les populations vulnérables.