Genève – Unitaid va investir 59 millions de dollars dans deux projets novateurs visant à déstabiliser et à réduire les populations de moustiques vecteurs du paludisme, dans le cadre des efforts déployés au niveau mondial pour éliminer la maladie.
Le Conseil exécutif d’Unitaid a approuvé cette semaine :
Ces deux nouveaux projets viennent compléter les initiatives de lutte antipaludique déjà soutenues par Unitaid, notamment dans les domaines des moustiquaires imprégnées d’insecticide, de la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent et de l’amélioration de la qualité des médicaments curatifs et préventifs.
Le projet sur cinq ans de l’Université Notre-Dame, « Développer le recours aux répulsifs atmosphériques pour combattre les maladies à transmission vectorielle », sera centré sur le paludisme au Kenya, en Ouganda et au Mali, et sur la dengue au Sri Lanka.
Les répulsifs atmosphériques sont des produits chimiques dispersés dans l’air pour éloigner les moustiques et perturber leurs habitudes, notamment (si possible) leur comportement alimentaire et reproductif.
Le projet d’ISGlobal, appelé BOHEMIA (pour « Broad One Health Endectocide-based Malaria Intervention in Africa ») vise à interrompre la chaîne de la transmission du paludisme en tuant les moustiques piqueurs. Il servira à évaluer la distribution massive d’ivermectine en Tanzanie et au Mozambique pendant la saison palustre et à recueillir des données sur l’impact de cette intervention.
Unitaid participe aux efforts mondiaux visant à mettre fin à l’épidémie de paludisme au moyen de produits novateurs de diagnostic, de prévention et de traitement, et a fortement augmenté ses financements dans ce domaine, qui devraient atteindre 400 millions de dollars l’année prochaine.