Genève – On estime à environ sept millions le nombre de personnes infectées dans le monde par une maladie qui ne présente souvent aucun symptôme mais qui peut menacer le pronostic vital lorsqu’elle n’est pas traitée.
La Journée mondiale de la maladie de Chagas, le 14 avril, sensibilise à cette maladie négligée, pour laquelle moins de 10 % de toutes les personnes infectées obtiennent un diagnostic et seules 1 % reçoivent des soins appropriés.
Souvent qualifiée de « maladie silencieuse » car elle n’entraîne que peu ou pas de symptômes, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a souligné le besoin critique d’en améliorer le dépistage, dont l’absence constitue un obstacle important à l’accès aux soins pour les environ 75 millions de personnes exposées à l’infection.
En Amérique latine, où elle est endémique, la maladie de Chagas cause chaque année plus de décès que toute autre maladie parasitaire, y compris le paludisme. Nombre des personnes les plus exposées appartiennent aux populations les plus pauvres et les plus marginalisées.
La maladie de Chagas est causée par le parasite Trypanosoma crusi, transmis aux hommes par la morsure d’un insecte appelé triatome, également désigné punaise du baiser. L’infection peut être transmise par voie congénitale d’une mère à son enfant ou par transfusion de sang ou don d’organe.
Avec plus d’un million de femmes en âge de procréer estimées être infectées par la maladie de Chagas, la prévention de la transmission mère-enfant est essentielle pour ralentir la propagation et prévenir la maladie.
Unitaid, l’agence de santé mondiale, conjointement avec le ministère brésilien de la Santé, s’est engagé à améliorer l’accès à des tests abordables sur le lieu de soins, à un meilleur traitement et à des soins complets pour les femmes et leurs nourrissons.
Avec le dépistage systématique des femmes et des bébés, ces travaux peuvent nettement limiter la transmission et réduire le nombre de nouvelles infections chaque année, ce qui contribue à prévenir des conséquences plus graves et plus coûteuses pour la santé plus tard dans la vie.
Chez 30 % de toutes les personnes présentant une infection chronique, la maladie de Chagas entraîne de sévères complications cardiaques et gastro-intestinales, notamment accident vasculaire cérébral, crise cardiaque et mort subite, lorsqu’elle n’est pas traitée. L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) estime que la maladie de Chagas induit plus de 600 millions USD de frais liés aux soins de santé chaque année.
Les efforts d’Unitaid, en cours au Brésil, en Bolivie, en Colombie et au Paraguay, cherchent à identifier de nouvelles approches de dépistage, de traitement et de soins de la maladie de Chagas. Les preuves utiles ainsi générées faciliteront l’adoption de stratégies de santé réalistes et rentables pour lutter contre la maladie dans toute la région et dans le monde entier.
Alors que la plupart des cas se produisent toujours en Amérique latine, la maladie se propage de plus en plus à d’autres zones géographiques. Des personnes reçoivent désormais un diagnostic de maladie de Chagas dans 44 pays aux Amériques, en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie.
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