Le problème
Au moment où ce projet a commencé, de nombreuses personnes vivant avec le VIH ignoraient leur statut sérologique. Non seulement étaient-elles vulnérables à une maladie potentiellement mortelle, mais elles contribuaient aussi à sa propagation. L’autodépistage du VIH était considéré comme un moyen d’étendre la portée du dépistage, mais les autotests n’étaient pas couramment utilisés. De nombreuses questions subsistaient sur la manière de les déployer à grande échelle, sur les canaux de distribution les plus efficaces pour atteindre les personnes qui ne seraient pas dépistées autrement et sur la manière de s’assurer que les personnes dépistées positives soient ensuite orientées vers le traitement et d’autres services de santé.
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Notre intervention
L’équipe du projet ATLAS a introduit et encouragé l’autodépistage auprès des personnes à haut risque d’infection à VIH et de leurs partenaires en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal, et catalysé l’adoption du dépistage dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Les programmes de proximité d’ATLAS ont tissé des liens avec des groupes difficiles d’accès chez qui la prévalence du VIH est élevée. Les connaissances acquises au cours du projet ont permis de déterminer les meilleures façons de déployer l’autodépistage et d’intégrer celui-ci aux programmes de santé nationaux. Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, l’autodépistage a revêtu une importance encore plus grande pour la riposte au VIH, car il permettait aux personnes de continuer d’accéder à des informations vitales malgré les confinements et la distanciation sociale.
Près de 400 000 trousses d’autodépistage du VIH ont été distribuées, dont 91 % dans des populations clés, par le projet ATLAS. Plus de 85 % de ces trousses ont été distribuées lors d’activités communautaires, et plus de 30 % ont été redistribuées à des pairs, à des partenaires ou à des clients, un processus que l’on appelle la distribution secondaire. Des études ont montré qu’environ 40 % des utilisateurs des trousses d’autodépistage n’avaient jamais été testés.
Le projet ATLAS s’inscrivait dans un effort plus vaste financé par Unitaid pour faire progresser l’autodépistage. Le projet STAR, dirigé par Population Services International, a complété ces efforts et contribué à la réussite de l’autodépistage à plus grande échelle.