Soutien à la couverture sanitaire universelle
Amélioration de la santé maternelle et infantile
Réduction de la mortalité infantile
Riposte aux pandémies
Malgré son importance, dans beaucoup de pays à faible revenu, moins de 50 % des structures de santé ont un accès fiable à l’oxygène, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie où la pénurie est la plus grande. Chaque année, l’hypoxémie (diminution du taux d’oxygène dans le sang) contribue directement au décès de près de 9 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, dont 1,6 million d’enfants de moins de cinq ans.
Il existe trois systèmes de production d’oxygène médical. Le premier est le concentrateur d’oxygène, un petit appareil portable que l’on dispose à côté du lit du patient. Ce système produit de l’oxygène pour une personne à la fois et offre un débit à basse pression pouvant aller jusqu’à 15 litres par minute. Le deuxième est l’installation d’adsorption par inversion de pression, un générateur d’oxygène complexe et de très grande taille qui nécessite de grandes quantités d’électricité et de pression. Le troisième est l’unité de séparation d’air, qui produit de l’oxygène liquide en vrac, que l’on stocke ensuite dans de grands réservoirs avant de le vaporiser en oxygène gazeux à usage médical pour l’injecter dans les réseaux hospitaliers. On considère souvent l’oxygène liquide produit par les unités de séparation d’air comme le meilleur de sa catégorie, et il est le plus souvent utilisé dans les pays dotés de structures de soins de santé solides.
Dans l’ensemble, l’oxygène liquide est plus pur, plus commode à entreposer, plus facile à utiliser et plus fiable. Il est donc privilégié sous cette forme pour le traitement de l’hypoxémie. L’oxygène liquide peut être stocké en grande quantité dans des réservoirs cryogéniques, qui assurent ainsi un approvisionnement continu et rapidement disponible en oxygène. Ces avantages sont particulièrement appréciables dans les situations d’urgence ou dans les zones ne disposant que d’un accès limité aux usines de production d’oxygène. L’oxygène liquide prend également moins de place et consomme moins d’énergie. Il nécessite moins d’espace de stockage que d’autres sources d’oxygène (comme les installations d’adsorption par inversion de pression), qui requièrent souvent de grands systèmes de compression et plusieurs tours d’adsorption. Par ailleurs, il est possible d’obtenir de l’oxygène médical à partir d’oxygène liquide sans électricité, ce qui en fait une solution plus efficace du point de vue énergétique. À l’unité, le coût de production de l’oxygène obtenu dans les installations d’adsorption par inversion de pression est 20 % plus élevé que celui de l’oxygène liquide. Ce dernier est aussi plus facile à manipuler et à transporter comparé à l’oxygène produit par des installations d’adsorption par inversion de pression. L’oxygène liquide peut être aisément acheminé dans des réservoirs portables ou à travers des systèmes de canalisation, assurant ainsi un approvisionnement pratique et accessible jusqu’aux structures de santé.
Les systèmes d’oxygène liquide sont également connus pour leur fiabilité et leur durabilité. Ils offrent une longue durée de conservation et peuvent être stockés durant des périodes prolongées sans perte significative de qualité. L’oxygène liquide constitue ainsi une source d’oxygène médical fiable, en particulier dans les zones isolées ou aux ressources limitées. Il présente aussi un niveau de pureté plus élevé que l’oxygène produit dans des installations d’adsorption par inversion de pression. De manière générale, il est pur à environ 99,5 %, ce qui en fait une source constante et fiable d’oxygène de haute qualité pour un usage médical.
La mise en place d’un accès pérenne, fiable et abordable à l’oxygène médical et aux équipements d’oxygénothérapie dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est l’une des priorités d’Unitaid. Dans une démarche d’orientation des marchés, Unitaid collabore avec ses partenaires pour introduire des innovations, comme des systèmes de distribution d’oxygène plus abordables et de meilleure qualité. Nous renforçons également la sécurité sanitaire en développant les capacités régionales de production d’oxygène, nous favorisons une saine concurrence sur les marchés en négociant des prix plus bas auprès des fournisseurs existants, et nous assurons le transfert de compétences et la formation des équipes biomédicales locales et des nouveaux fournisseurs afin qu’ils respectent les normes de qualité. Nous aidons aussi les gouvernements et les structures de santé à choisir les systèmes d’oxygène qui répondent à leurs besoins.
En 2024, par exemple, nous avons lancé une initiative unique de fabrication régionale afin de renforcer considérablement la production d’oxygène liquide dans la région, en commençant par de nouvelles installations de production d’oxygène liquide à Mombasa et à Nairobi, au Kenya. Durant la pandémie de COVID-19, nous avons assuré un approvisionnement en oxygène d’urgence dans les structures de santé de 51 pays. Nous avons installé, fourni ou réparé des installations de production d’oxygène par adsorption par inversion de pression et conclu des accords sans précédent avec deux grandes sociétés de gaz liquide industriel qui ont conduit à des réductions de prix de 22 % pour l’oxygène liquide et de 43 % pour les bouteilles et leur remplissage. Nous avons aussi appuyé la formation de plus de 17 500 membres du personnel clinique et biomédical, ainsi que l’élaboration de directives nationales et de matériel de formation dans sept pays. Depuis 2020, nous avons coprésidé deux partenariats mondiaux rassemblant des organisations majeures de la santé – notamment le groupe de travail Urgence oxygène, pour les besoins liés au COVID-19, et la nouvelle Alliance mondiale pour l’oxygène (GO2AL) – afin d’accroître le financement des systèmes d’oxygène nationaux, d’étendre la production et réduire le prix de l’oxygène, et de fournir un appui technique aux gouvernements.
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LANDSCAPE REPORT
The medical oxygen innovation landscape
Note d’information