Unitaid investit dans des médicaments à action prolongée afin de simplifier le traitement et la prévention du VIH, de la tuberculose, du paludisme et du VHC
Genève – Unitaid va investir 39 millions de dollars dans deux projets ayant pour but d’accélérer le développement de versions de médicaments à action prolongée destinés aux pays à revenu faible et intermédiaire. Des méthodes innovantes d’administration des médicaments, qui ont révolutionné la contraception et le traitement de la schizophrénie, pourraient redéfinir la prévention et le traitement des maladies infectieuses. Elles demeurent cependant à des étapes initiales de recherche en raison des obstacles liés au marché de ces nouveaux produits de santé.
Unitaid a signé aujourd’hui deux subventions : une de 32 millions de dollars avec l’Université de Liverpool et une de 6,9 millions de dollars avec l’Université de Washington. Elles visent à contribuer au développement et à la commercialisation de médicaments à action prolongée contre le VIH, la tuberculose, le paludisme et l’hépatite C (VHC). Unitaid a grandement investi dans la création de médicaments plus efficaces et abordables ainsi que dans leur accessibilité ; les nouveaux investissements s’appuient sur ce travail en proposant aux patients des moyens plus efficaces de les prendre.
« Nous voyons un énorme potentiel dans cette technologie permettant de changer la vie des personnes », a déclaré Philippe Duneton, Directeur exécutif adjoint d’Unitaid.
Le projet GLAD, mis en œuvre par l’Université de Washington sur quatre ans, transformera les régimes de combinaison de pilules contre le VIH contenant du dolutégravir en un médicament injectable actif sur une période d’un à trois mois. L’objectif est de développer une alternative efficace et à action prolongée à la pilule quotidienne qui constitue actuellement le traitement standard.
« Nous nous réjouissons que le projet GLAD soit en mesure de contribuer à donner une action prolongée à la meilleure combinaison de médicaments disponible contre le VIH, et à œuvrer pour un accès mondial », a indiqué le professeur Rodney Ho, directeur du programme Targeted, Long-acting and Combination Anti-Retroviral Therapy (TLC-ART) de l’Université de Washington. « Grâce au partenariat et au soutien d’Unitaid, nos innovations en matière de technologie de combinaison médicamenteuse ciblée peuvent être mises à profit afin d’avoir un impact global sur le traitement et la prévention à action prolongée du VIH. »
Le projet quinquennal LONGEVITY de l’Université de Liverpool permettra de développer des formulations de médicaments à action prolongée pour la prévention du paludisme et de la tuberculose, ainsi qu’un remède contre le VHC. Dans le cadre du projet, les partenaires créeront un centre d’excellence en produits thérapeutiques à action prolongée doté d’un laboratoire dédié au développement de produits. L’Université John Hopkins, Clinton Health Access Initiative, l’Université du Nebraska, le Treatment Action Group et Tandem Nano Ltd. participeront au projet.
« Selon moi, nous assistons à un changement de paradigme dans le traitement, non seulement des maladies chroniques, mais aussi des maladies semi-chroniques », a affirmé Andrew Owen, professeur de pharmacologie à l’Université de Liverpool, où le projet LONGEVITY se déroulera. Le Pr Owen donnait l’exemple de la manière dont une formulation à longue durée d’action pouvait fonctionner dans le cadre de la prévention du paludisme : « L’espoir repose sur le fait que ces médicaments permettront à des villages entiers de pays à très forte prévalence d’être efficacement protégés contre le paludisme pendant toute la durée de la saison des pluies. Nous souhaitons également que des avancées considérables puissent bénéficier à la prévention de la tuberculose et au traitement contre le VHC, en donnant la priorité aux groupes à risque élevé dans les pays à revenu faible et intermédiaire. »
Il existe des médicaments quotidiens sûrs et efficaces par voie orale pour prévenir et traiter les principales maladies, mais lorsqu’ils ne sont pas pris régulièrement, les traitements échouent et la maladie se propage. Une mauvaise adhérence peut également permettre à des microbes pharmacorésistants de proliférer. Les technologies à action prolongée proposent un mode d’administration des médicaments plus simple qui permet de libérer les patients de la contrainte des pilules quotidiennes, de commencer et poursuivre plus facilement leur traitement et de réduire la charge qui pèse sur les systèmes de santé. Dans les lieux ou certaines maladies sont stigmatisées, les médicaments à action prolongée peuvent fournir un traitement plus discret aux personnes.
Les projets de médicaments à action prolongée complètent d’autres travaux d’Unitaid visant à étendre l’accès aux médicaments et aux diagnostics essentiels. Le Medicines Patent Pool, financé par Unitaid, œuvrera pour veiller à ce que les formulations développées par les projets GLAD et LONGEVITY soient accessibles là où elles sont nécessaires.
Lire aussi:
Nos projets:
- Traitements à libération prolongée contre le paludisme, la tuberculose et l’hépatite C
- Des injections à libération prolongée pour soigner le VIH
Contacts presse:
- Carol MASCIOLA, masciolac@unitaid.who.int
Médicaments à action prolongée contre le paludisme, la tuberculose et l’hépatite C
Actualités Unitaid – décembre 2019
Disease narrative for tuberculosis
Disease Narrative for malaria
Actualités Unitaid – novembre 2019
La réduction du prix du traitement préventif contre la tuberculose négociée par Unitaid et ses partenaires permet d’élargir l’accès au traitement au Brésil
Brasilia – The Government of Brazil announced today that 30,000 people will next year receive treatments of rifapentine, a key drug for tuberculosis prevention, following a nearly 70 percent discount negotiated by Unitaid, the Global Fund and the pharmaceutical company Sanofi. The National Committee for Health Technology Incorporation will assess the integration of the drug into the Brazil public system.
The lower price of the drug is expected to lead to TB prevention for millions of people in more than 100 countries where the disease is most prevalent.
In Brazil, 75,000 people suffered from active tuberculosis in 2018. The country’s roughly 900,000 people living with HIV are at high risk for developing active TB, as are their household contacts, estimated at three people per home.
“The price reduction of latent TB treatment is a step forward in tackling the disease, and in improving the lives of people who may be affected by the it. For the Brazilian government, it is an important advance towards reaching the international commitments to end TB,” Brazil Minister of Health Dr. Luiz Henrique Mandetta said.
A quarter of the world’s population is infected with latent TB, in which the bacteria is dormant. HIV infection makes people up to 25 times more likely to fall ill with the active disease. Preventive therapy stops latent TB from becoming active.
Rifapentine is part of an effective therapy for TB called 3HP, which requires only once-weekly treatment for 12 weeks, compared to the 6-to-9-month daily regimen. That means patients receive 12 doses in three months, versus the 180 doses in six months or 270 doses in nine months required under the older standard of care, isoniazid preventive therapy.
The Unitaid-funded IMPAACT4TB project (2017-2021) has been working in 12 high-burden countries, including Brazil, to establish 3HP as an affordable, quality-assured and less-toxic therapy for TB prevention. Led by the Aurum Institute, IMPAACT4TB is providing 6,700 patients in Brazil with the new treatment.
“Today’s announcement from Brazil is exemplary,” said Unitaid’s Executive Director Lelio Marmora. “Unitaid is eager to witness the first impact that this groundbreaking deal will have for thousands of people vulnerable to the disease.”
For media enquiries:
Carol MASCIOLA, masciolac@unitaid.who.int