Les accoucheuses qualifiées jouent un rôle essentiel dans la détection et la prise en charge des complications pendant l’accouchement. Les femmes qui accouchent sans assistance courent un risque accru de décès lié à des complications, comme l’hémorragie du post-partum. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, de nombreuses femmes ne bénéficient pas d’une assistance à l’accouchement, ce qui contribue à la charge de morbidité maternelle disproportionnée qu’on y enregistre.

Le misoprostol est un médicament oral pour la prévention des hémorragies du post-partum. Comme il est thermostable et en comprimés, l’OMS le recommande pour les femmes qui accouchent hors d’une structure de santé. Bien que l’objectif soit que toutes les femmes bénéficient de soins de qualité pendant l’accouchement, le misoprostol pourrait prévenir les hémorragies du post-partum chez les femmes qui accouchent sans assistance.

Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, les approvisionnements en misoprostol sont de qualité variable, et les systèmes de santé ne disposent pas des outils nécessaires pour contrôler la qualité des comprimés. Par ailleurs, l’adoption de la recommandation passe par la mise en œuvre de modèles efficaces d’auto-administration. Comme le misoprostol est également utilisé pour l’avortement médical, son accès en auto-administration pour les femmes à haut risque d’hémorragie se heurte à des obstacles d’ordre politique.

Nous finançons un projet de démonstration à grande échelle dans le but d’optimiser et d’intensifier le déploiement du misoprostol, qui fait partie d’un ensemble de nouveaux médicaments contre les hémorragies du post-partum récemment recommandés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.