Vingt pour cent des décès de femmes liés à l’accouchement sont attribuables aux hémorragies du post-partum. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les prestataires de soins de santé doivent souvent faire une estimation visuelle des pertes de sang. Il n’est donc pas rare que les hémorragies du post-partum soient identifiées trop tard. Et même lorsque les hémorragies sont identifiées, les médicaments essentiels de prévention et de traitement ne sont pas toujours disponibles ou de qualité suffisante, ou encore le personnel n’a pas la formation nécessaire pour les administrer. En outre, de nombreuses femmes accouchent encore sans l’assistance d’une accoucheuse qualifiée ou vivent loin d’un centre de santé où elles pourraient être soignées en cas d’urgence.

L’acide tranexamique est relativement courant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, mais il doit être administré par voie intraveineuse. Cette méthode plus complexe pose des défis dans de nombreux centres de santé qui n’ont pas les infrastructures nécessaires ou le personnel qualifié.

Avec l’appui d’Unitaid, le projet TRANSFORM a pour objectif de déterminer si l’acide tranexamique est aussi efficace lorsqu’il est administré par simple injection intramusculaire. Si c’était le cas, le traitement pourrait être proposé à plus grande échelle à des niveaux inférieurs du système de santé, là où la plupart des personnes vont se faire soigner.

En plus de mener des recherches cliniques visant à porter le traitement des hémorragies du post-partum dans un plus grand nombre de milieux de soins de santé, nous cherchons à catalyser l’adoption du médicament et d’autres outils de détection et de traitement essentiels, pour assurer des naissances sans danger dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.