Évaluer des traitements du VIH à base de dolutégravir en Afrique
Montant de la subvention

3,3 millions $US

Durée

2016-2021

Bénéficiaire principal

Institut Bouisson Bertrand

Domaine programmatique
VIH et co-infections
Statut : terminé

Le problème

Malgré d’importantes augmentations de la couverture du traitement du VIH au cours des années précédant ce projet, plus de la moitié (54 %) des personnes vivant avec le VIH n’étaient toujours pas sous traitement en 2015. Bon nombre des personnes dépourvues d’accès au traitement se trouvaient en Afrique orientale et en Afrique australe, les régions les plus touchées par le VIH. Un nouveau médicament antirétroviral, le dolutégravir, s’était révélé plus simple et plus tolérable pour les patients, et semblait très prometteur pour élargir la couverture du traitement. Cependant, sa pertinence dans les contextes aux ressources limitées était méconnue, car il avait été principalement évalué sur les marchés américain et européen.

Notre intervention

L’essai de nouveaux antirétroviraux et de nouvelles stratégies de suivi chez les adultes infectés par le VIH dans les pays à faible revenu (NAMSAL), lancé en 2016 au Cameroun, a pour but de déterminer l’efficacité du dolutégravir en traitement de première intention dans un pays à faible revenu. Les résultats de l’essai et d’autres études ont validé la pertinence du dolutégravir en première intention dans des environnements aux ressources limitées, à la suite de quoi l’Organisation mondiale de la Santé a révisé ses directives sur le traitement du VIH afin de recommander, en juillet 2019, le dolutégravir pour toutes les populations. L’essai a également amené le ministère camerounais de la Santé à réviser ses directives de prise en charge afin d’y inclure le dolutégravir et l’éfavirenz 400, un autre médicament vital contre le VIH, dans un protocole de première intention. Avec deux autres essais appuyés par Unitaid, NAMSAL a révélé certains effets secondaires du dolutégravir non observés chez d’autres populations, mettant en lumière la nécessité d’inclure des populations diversifiées dans les recherches cliniques. Le gain de poids et l’hyperglycémie ont été associés au dolutégravir chez certaines populations. Ainsi, l’essai NAMSAL a été prolongé jusqu’à 192 semaines, parallèlement aux essais ADVANCE et DoLPHIN-2 appuyés par Unitaid (nommés collectivement TRIO), afin que les résultats soient mesurés sur une plus longue période et que les données soient coordonnées et mises en commun.

Notre partenaire