250 000 patients bénéficieront gratuitement d’un traitement préventif de courte durée contre la tuberculose dans sept pays
L’appui apporté par un consortium mondial élargira l’accès à des options de prévention de la tuberculose de plus courte durée tout en faisant progresser les efforts visant à éradiquer cette maladie
Johannesbourg – Le consortium IMPAACT4TB, financé par Unitaid et dirigé par l’Aurum Institute, a annoncé aujourd’hui son intention de fournir des schémas thérapeutiques de courte durée à base de rifapentine à 250 000 patients pour contribuer à la prévention de la tuberculose dans sept pays. Les traitements comprendront le schéma 3HP, dont la durée est de trois mois, et le schéma 1HP, encore plus court, qui n’est administré que pendant 28 jours. Cette contribution s’inscrit dans le cadre des efforts continus que le consortium déploie pour éradiquer la tuberculose et améliorer les résultats mondiaux en matière de santé.
Les sept pays qui bénéficieront de cette initiative sont le Brésil, Haïti, l’Inde, les Maldives, le Nigéria, la Tanzanie et la Zambie. L’approvisionnement en schémas thérapeutiques préventifs à base de rifapentine devrait appuyer considérablement les actions destinées à réduire l’incidence de la tuberculose, qui demeure un problème de santé publique de premier plan au niveau mondial.
« Malgré les engagements visant à mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose d’ici 2030, il s’agit toujours de la maladie infectieuse la plus mortelle au monde, qui tue environ 4 400 personnes par jour », a déclaré le prof. Gavin Churchyard, président-directeur général de l’Aurum Institute et enquêteur principal du projet IMPAACT4TB. « La prévention de la tuberculose est un volet essentiel de toute initiative en faveur de l’éradication de cette maladie, et nous espérons que ces 250 000 schémas thérapeutiques contribueront aux travaux qui entendent faire de la tuberculose une maladie du passé dans les pays bénéficiaires. »
Environ un quart de la population mondiale est infecté par une forme de tuberculose qui n’entraîne pas de symptômes et n’est pas contagieuse. Sans aucun traitement, 5 à 10 % de ces personnes développeront une tuberculose active, la forme pathogène de la maladie qui peut être transmise d’une personne à l’autre par voie aérienne. Les schémas thérapeutiques préventifs réduisent le risque d’évolution vers la tuberculose chez les personnes à risque, y compris les enfants, les femmes enceintes et les personnes vivant avec le VIH.
Ces dernières années, de nouveaux schémas thérapeutiques préventifs plus courts à base de rifanpentine ont été recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leur disponibilité est en croissance. Actuellement, plus de quatre millions de traitements individuels sont produits chaque année. Des taux plus élevés d’observance et d’achèvement des traitements ainsi que de meilleurs résultats thérapeutiques sont imputés à ces schémas plus courts. En effet, les personnes qui en bénéficient sont jusqu’à trois fois plus susceptibles de terminer leur traitement que celles qui suivent une option thérapeutique de plus longue durée, ce qui donne lieu à de meilleurs résultats et permet de sauver plus de vies.
Dans les pays les plus lourdement touchés par la tuberculose, ces nouveaux schémas thérapeutiques préventifs sont conçus pour présenter un bon rapport coût-efficacité à la fois pour les personnes vivant avec le VIH et pour les contacts domiciliaires de tous âges, qu’une initiative de recherche des contacts ait été lancée ou non.
« Les sept pays qui bénéficieront de ces schémas ont manifesté leur volonté non seulement de recenser les populations mal desservies et à risque, mais également d’investir dans le renforcement des systèmes de suivi des contacts et de tirer des leçons permettant d’améliorer l’utilisation effective et la couverture des traitements », a déclaré le Dr Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid.
Ces traitements consistent en des schémas thérapeutiques de plus courte durée à base de rifapentine, y compris les deux options suivantes : 3HP, un traitement oral d’une durée de trois mois qui doit être pris deux fois par semaine, et 1HP, un traitement oral de 28 jours à prendre une fois par jour, ce qui diversifie l’offre à disposition des personnes ayant besoin d’un traitement préventif contre la tuberculose. Un accès aux thérapies à base de rifapentine a été mis en place dans 71 pays, et plus de trois millions de traitements individuels ont été achetés à ce jour. Toutefois, malgré ces progrès, les résultats relatifs à certains groupes et à certaines régions se révèlent décevants.
La fourniture de traitements individuels par le consortium IMPAACT4TB, qui a été rendue possible par les économies réalisées ces cinq dernières années, fait partie d’une stratégie plus globale de réduction du coût de la rifapentine. En travaillant avec ses partenaires mondiaux et avec les fabricants, entre autres, le consortium a obtenu une réduction considérable du prix d’accès à un traitement de trois mois consistant en l’administration hebdomadaire de rifapentine et d’isoniazide, qui est passé de 72 dollars à 14,25 dollars.
Outre la fourniture de traitements individuels, le consortium IMPAACT4TB apportera également une assistance technique dans le cadre des efforts nationaux de mise en œuvre, y compris en mettant en évidence les populations qui pourraient bénéficier de la prévention de la tuberculose et en déterminant le schéma thérapeutique le plus adapté. Il milite activement en faveur d’un accès universel aux outils de prévention de la tuberculose grâce à sa campagne #RightToPreventTB, qui vise à sensibiliser les populations aux thérapies préventives efficaces.
Rien qu’en 2021, près de 1,6 million de personnes sont mortes de la tuberculose, tandis qu’environ 10,6 millions de personnes ont contracté cette maladie. Actuellement, il est peu probable que les objectifs en matière de prévention de la tuberculose fixés lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, qui s’est tenue en 2018, seront atteints. Si des progrès importants ont été accomplis dans la fourniture de traitements préventifs de la tuberculose aux personnes vivant avec le VIH, le nombre de contacts domiciliaires ayant bénéficié de ces mêmes options thérapeutiques demeure beaucoup trop faible. En effet, l’objectif consistant à fournir un traitement préventif de la tuberculose à 30 millions de personnes d’ici à 2022 n’a été réalisé qu’à 42 %, ce qui traduit le besoin essentiel d’intensifier la mise à disposition de ces traitements auprès des contacts domiciliaires.
Notes aux rédacteurs
À propos d’IMPAACT4TB
Le consortium IMPAACT4TB (Increasing Market and Public health outcomes through scaling up Affordable Access models of short-course preventive Therapy for TB : amélioration des résultats en matière de santé publique et privée par le développement de modèles d’accès abordable à la thérapie préventive de courte durée contre la tuberculose), est financé par Unitaid et dirigé par l’Aurum Institute, et se compose de la Clinton Health Access Initiative (CHAI), de l’université Johns Hopkins, de la fondation néerlandaise pour la lutte contre la tuberculose KNCV et de Treatment Action Group (TAG).
Les personnes vivant avec le VIH et les enfants sont les groupes qui courent le plus grand risque de contracter la tuberculose. La subvention IMPAACT4TB initiale visait à déterminer si 3HP et le dolutégravir (DTG) pouvaient être administrés conjointement et dosés en toute sécurité et, une fois cette hypothèse confirmée, l’équipe du projet a instauré 3HP en tant que nouveau traitement préventif de la tuberculose pour les personnes vivant avec le VIH et les contacts domiciliaires des personnes atteintes de tuberculose dans douze pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire, à savoir : l’Afrique du Sud, le Brésil, le Cambodge, l’Éthiopie, le Ghana, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et le Zimbabwe.
Bien que le projet ait été axé sur ces douze pays, des efforts ont été consentis pour garantir un accès plus généralisé au traitement 3HP, lequel a été fourni dans 23 pays supplémentaires en vue d’une administration aux populations cibles. La subvention a également financé plusieurs études sur l’utilisation de 3HP chez des patients n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral et suivant une thérapie à base de dolutégravir (DOLPHIN TOO), sur le dosage de 3HP chez les enfants âgés de 0 à 2 ans (TBTC Study 35), sur l’amélioration des services liés au traitement préventif de la tuberculose et sur la sensibilisation des populations au renforcement des politiques régissant les traitements préventifs de la tuberculose et leur adoption dans les pays bénéficiaires du projet.
Le projet IMPAACT4TB a instauré des traitements préventifs à base de rifapentine de plus courte durée dans douze pays et favorisé l’achat de ces schémas thérapeutiques dans 58 autres pays à ce jour. Le consortium continuera à collaborer à l’échelon mondial pour faire progresser la recherche sur la tuberculose et améliorer l’accès aux traitements préventifs vitaux.
À propos d’Unitaid
Unitaid est une agence de santé mondiale qui s’emploie à trouver des solutions innovantes pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies plus rapidement, plus efficacement et à moindre coût dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Elle finance notamment des initiatives visant à lutter contre de grandes maladies telles que le VIH, le paludisme et la tuberculose, mais aussi contre les co-infections et comorbidités liées au VIH, comme l’infection à VIH à un stade avancé, le cancer du col de l’utérus et l’hépatite C. L’organisation soutient en outre des projets qui ciblent des domaines transversaux, tels que le traitement de la fièvre. Unitaid met actuellement son expertise au service de la lutte contre les défis posés par le développement de nouvelles thérapies et de nouveaux diagnostics pour lutter contre la pandémie de COVID-19, en tant que membre clé de l’Accélérateur d’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (ACT), en co-gestion avec Wellcome pour le Pilier thérapeutique et en simple participant pour le Pilier diagnostic. Unitaid est hébergé par l’Organisation mondiale de la Santé.
À propos de l’Aurum Institute
L’Aurum Institute est une organisation résolument africaine qui s’efforce de faire progresser les sciences de la santé et l’innovation, afin de créer un monde plus sain pour les générations futures. Nous nous associons aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile pour concevoir et fournir des soins et des traitements de haute qualité aux populations des communautés en développement.
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Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : Unitaid se joint à l’appel à l’action de l’OMS en faveur de schémas thérapeutiques plus courts et plus efficaces pour toutes les personnes atteintes de tuberculose résistante aux médicaments
Genève – La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, commémore le jour de 1882 où la bactérie responsable de la tuberculose a été identifiée. En 2023, 131 ans après cette découverte, la tuberculose demeure une cause majeure de décès par maladie infectieuse, dépassée seulement récemment par la pandémie de COVID-19.
Aujourd’hui, Unitaid se joint à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à d’autres acteurs majeurs de la santé au niveau mondial pour demander l’adoption rapide de schémas thérapeutiques contre les souches tuberculeuses résistantes aux médicaments afin de traiter plus efficacement les patients, tout en réduisant considérablement la durée du traitement.
Les efforts visant à éradiquer la tuberculose ont depuis longtemps été contrecarrés par un manque de financement, d’attention et de volonté politique. Les systèmes de soins de santé ont ainsi dû s’appuyer sur des méthodes de diagnostic inefficaces, des traitements obsolètes et un grave manque de connaissances. Ces lacunes dangereuses ont permis à des souches tuberculeuses résistantes aux médicaments de se développer et se propager, en grande partie de manière non contrôlée.
Pendant la seule année 2021, 10,6 millions de personnes ont contracté une tuberculose et un demi-million d’entre elles ont été infectées par une souche ne répondant pas à certains, voire à de nombreux, et dans les cas sévères, à la plupart des médicaments disponibles pour le traitement.
La relance de la recherche de nouveaux médicaments et schémas thérapeutiques contre la tuberculose a permis le développement et l’examen de plusieurs nouveaux schémas thérapeutiques au cours de la dernière décennie. Des progrès ont ainsi pu être réalisés sur de meilleures options thérapeutiques destinées aux personnes atteintes d’une tuberculose résistante aux médicaments.
Le traitement de la tuberculose requiert une combinaison d’antibiotiques. Par conséquent, les nouveaux médicaments doivent faire l’objet d’un examen rigoureux pour prouver leur sécurité d’emploi et leur efficacité lorsqu’ils sont utilisés en association.

Légende de la photo : Lorsque Ramaz s’est présenté à l’hôpital avec une tuberculose ultrarésistante, il ne s’attendait pas à survivre. Les nouveaux médicaments ont tout changé pour lui. Photo crédit: Mzia Lekveishvili/Unitaid
À l’âge de 34 ans, Ramaz a été dépisté positif dans un hôpital de Géorgie pour une tuberculose ultrarésistante. Il était infecté par une souche bactérienne devenue résistante à tous les médicaments disponibles pour traiter la tuberculose. C’était en 2016. Il était traité pour une tuberculose multirésistante depuis 2010, mais il avait dû arrêter deux fois son traitement qui induisait des effets secondaires sévères et toxiques.
La tuberculose résistante aux médicaments pèse lourdement sur les patients, les communautés et les systèmes de santé. Les traitements conventionnels utilisés à l’heure actuelle peuvent être pris pendant une durée maximale de deux ans, car ils entraînent des effets secondaires terribles tels qu’une perte définitive de l’ouïe ou une insuffisance rénale, ils requièrent des milliers de comprimés et d’injections douloureuses et ils coûtent plusieurs milliers de dollars par personne. La tuberculose ultrarésistante est particulièrement sévère et, jusqu’à récemment, quasiment incurable.
« Je n’ai jamais pensé que je pourrais survivre à cette maladie », a indiqué Ramaz, qui pensait dire adieu à sa femme et à ses filles le jour où il a été hospitalisé.
Mais les nouveaux médicaments contre la tuberculose, les premiers développés en presque un demi-siècle, ont contribué au rétablissement remarquable de Ramaz. Il a été traité par le biais du programme endTB d’Unitaid, qui agit pour développer et améliorer un certain nombre de schémas thérapeutiques plus courts, plus efficaces, moins toxiques, sans injections et plus abordables pour lutter contre la tuberculose résistante aux médicaments.
À ce jour, le programme endTB est le plus gros investissement d’Unitaid qui a aussi la durée la plus longue. Ce programme a débuté sous la forme d’un engagement visant à générer des preuves de référence pour appuyer l’utilisation de deux nouveaux médicaments, la bédaquiline et le délamanide, et à améliorer les options thérapeutiques.
Dans le cadre du programme, une vaste étude observationnelle menée dans 17 pays a contribué à élaborer une recommandation de l’OMS en faveur d’un schéma thérapeutique contre la tuberculose multirésistante, pris pendant neuf mois uniquement par voie orale. Ces directives constituent une étape critique pour accompagner les modifications apportées aux programmes de lutte contre la tuberculose à l’échelle nationale ; l’introduction des traitements par le biais du programme endTB a contribué à leur adoption rapide. Les résultats de l’essai clinique endTB fourniront ultérieurement cette année des informations essentielles pour guider l’utilisation de médicaments nouveaux ou reconvertis dans diverses populations, notamment chez les personnes traitées pour le VIH, le diabète ou l’hépatite C, ainsi que chez les femmes enceintes et les enfants, qui sont souvent exclus des études.
Ces nouveaux développements arrivent à un moment de relative progression de la tuberculose après des décennies de stagnation. L’introduction de la bédaquiline et du délamanide a été suivie par le développement d’autres médicaments, notamment le prétomanide, qui ont contribué à proposer une autre option thérapeutique très efficace dans la lutte contre la tuberculose.
« Nous avons observé une révolution complète du traitement au cours de la dernière décennie », indique le Dr. Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid. « Avant le début de ces travaux, le traitement de la tuberculose multirésistante était non seulement long et difficile, mais également en grande partie inefficace. Aujourd’hui, des personnes se rétablissent complètement en une fraction de temps, même celles infectées par des souches tuberculeuses sévèrement résistantes. »

Légende de la photo: La Dre Barbakadze fait partie des nombreux médecins impliqués dans le programme endTB d’Unitaid. Elle a été témoin de l’impact des nouveaux médicaments antituberculeux sur les patients gravement malades. Photo crédit: Mzia Lekveishvili/Unitaid
« Personne ne pensait que Ramaz survivrait », précise la Dre Ketevan Barbakadze, qui dirige le service de tuberculose multirésistante et ultrarésistante à Tbilissi qui a pris en charge Ramaz. « Nous avons de nombreux cas comparables. »
D’après elle, l’introduction de ces nouveaux médicaments a eu un véritable « effet Lazare », se référant au phénomène rare dans lequel une personne qui semble décédée montre soudainement des signes de vie.
Malgré les améliorations significatives des résultats chez les patients grâce aux nouveaux traitements, de nombreuses personnes vivant dans les pays où les taux de tuberculose sont les plus élevés ne peuvent toujours pas accéder facilement à ces médicaments.
La toute première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, qui s’est tenue en 2018, a défini d’audacieux objectifs quinquennaux visant à réduire le fardeau de la maladie dans le monde. Cependant, les efforts sont loin d’atteindre l’objectif de traiter 1,5 million de personnes touchées par une tuberculose résistante aux médicaments d’ici 2022, et les perturbations et les retards causés par la pandémie de COVID-19 menacent d’inverser 20 années de progrès accomplis contre la tuberculose.
Les nouveaux traitements, même s’ils sont nettement plus abordables que les anciens schémas thérapeutiques moins efficaces, coûtent toujours des centaines de dollars par patient, une somme considérable dans les pays où les ressources sont limitées. Le coût du traitement va au-delà de celui des médicaments : les personnes atteintes de tuberculose sont souvent trop malades pour pouvoir travailler, il leur est de ce fait difficile de prendre en charge leurs dépenses de la vie courante et du traitement.
Par ailleurs, le diagnostic de la tuberculose et l’identification de la résistance aux médicaments sont complexes. Des outils inadéquats ou inaccessibles, associés à un manque de connaissances sur la maladie, maintiennent le traitement hors de la portée de millions de personnes atteintes de tuberculose.
L’appel à l’action de l’OMS plaide en faveur de l’investissement et de l’attention, afin de déployer de toute urgence les traitements actualisés, en veillant à ce que les efforts soient appuyés par des solutions qui améliorent la qualité des soins et la lutte contre la résistance croissante de la tuberculose aux médicaments.
Unitaid poursuit ses efforts pour éradiquer la tuberculose, en tirant parti d’un investissement de 250 millions de dollars américains pour améliorer les traitements et leur observance, faciliter le dépistage, permettre l’accès à des médicaments de prévention de grande qualité et veiller à ce que les enfants, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le VIH et toutes les personnes les plus touchées puissent accéder aux soins.
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Unitaid lance un nouvel appel à propositions pour lever les obstacles en matière de propriété intellectuelle qui entravent l’accès aux technologies sanitaires
Submissions are welcomed until 1 February 2023 at 12:00 (noon) CET.
Intellectual property rights are an important incentivizing mechanism to accelerate the development of innovations to respond to global health challenges. But while they can be effective in stimulating and rewarding innovation in global health, they can also contribute to inequitable access to new products, as has been increasingly recognized over the course of the COVID-19 pandemic.
TRIPS flexibilities – legal mechanisms allowing countries to overcome or reduce the potential negative impact of patents in response to specific public health needs – are intended to address equity barriers.
Unitaid seeks to fund projects that will support the use of TRIPS flexibilities and other solutions to prevent or remove unwarranted intellectual property barriers. Unitaid is particularly interested in ensuring the availability and affordability of health products for HIV, tuberculosis, hepatitis C, and other diseases and conditions outlined in the 2023-2027 Strategy.
Without intervention, inequitable access will only widen, and populations that are already vulnerable and marginalized will face increasing risk of disease, poverty, reduced quality of life and even death. This work will contribute to enhancing equity between countries as it benefits low-income and, importantly, middle-income countries that are typically not included in voluntary licensing agreements.
Through this call for proposals, Unitaid aims to improve access to health products of public health importance, with a particular focus on affordability, increased supply and adoption, and a diversification of the supply base in low- and middle-income countries.
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28 October, Geneva – World health leaders launched a call to action on financing tuberculosis (TB) today in Bali, Indonesia, where they met ahead of the G20 Summit to discuss strengthening global health architecture.
G20 members recognize that lack of adequate financing remains the top obstacle to ending the TB epidemic, and stress that global investments must increase fourfold by 2030 to meet the targets set for ending this preventable and treatable disease.
The call to action coincides with the recent launch of the World Health Organization’s 2022 Global TB Report, which laid bare the devastating consequences of the COVID-19 pandemic on global efforts to control TB.
The report showed an increase for the first time in many years in the number of people falling ill with TB and drug-resistant TB, along with a decline in 2021 in global spending on essential TB services.
At the same time, G20 members underscored the critical role Unitaid plays in the TB response as the world’s largest multilateral donor to TB research and development, striving for equitable access to life-saving diagnostics and treatment.
Unitaid has contributed to the global efforts by supporting research related to multidrug-resistant TB (MDR-TB) treatment, paediatric TB diagnosis, child-friendly formulations of TB and MDR-TB drugs, TB preventive therapy (the 3HP regimen), and digital adherence technologies. The agency is investing an additional US$ 30 million, aiming to increase TB detection and help to find the missing millions of cases.
Following discussions on strengthening the global health architecture and pandemic prevention, preparedness and response , G20 health ministers delivered six key actions for consideration during the G20 Leaders’ Summit in mid-November.
Unitaid, as a key player for equitable access to health innovation, remains committed to help build global health resilience and response capacity against future pandemic threats.
As co-leader of the ACT-Accelerator’s therapeutics pillar, Unitaid has contributed to substantial progress in the COVID-19 response, demonstrating its unique capability to transform markets and help countries and communities achieve an enabling environment for product adoption.
“Responding to the COVID-19 health crisis, Unitaid and partners have improved access to critical oxygen supplies and facilitated adoption of life-saving therapeutics alongside vital diagnostic tests. But this is not the end of it, much work remains to be done,” Unitaid Executive Director Dr Philippe Duneton said. “We must focus on building resilience at the market and country level in light of unpredictable and fast evolving scenarios. COVID-19 has shown us that reaching equitable global access to medical countermeasures requires a continuum between pandemic preparedness and response efforts.”
Access more information on the Call to Action on Financing for TB Response here.
Access the G20 Health Ministers Communiqué here.
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Sarah Mascheroni
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Accélérer l’accès aux nouvelles technologies de dépistage de la tuberculose
Unitaid lance un nouvel investissement pour améliorer le dépistage de la tuberculose et trouver les millions de cas manquants
- Cet investissement majeur de 30 millions de dollars USD facilitera l’obtention des résultats des tests le jour même permettant à davantage de personnes d’accéder rapidement au traitement approprié.
- Deux programmes complémentaires accélèreront l’introduction de nouvelles technologies de diagnostic, évalueront des approches alternatives de prélèvement et développeront des combinaisons optimales de méthodes d’analyse afin de dépister la tuberculose.
- Ces travaux ciblent les quatre millions de personnes atteintes de tuberculose active qui, chaque année, ne sont ni diagnostiquées ni traitées, dont plus de la moitié de tous les enfants atteints de tuberculose.
Genève – Plus de 10 millions de personnes contractent chaque année la tuberculose (TB), une maladie hautement infectieuse transmise par voie aérienne, qui a causé environ 1,5 million de décès en 2020. On estime que quatre millions de personnes atteintes de TB, soit deux sur cinq, ne sont pas diagnostiquées.
Les efforts pour réduire le fardeau de la TB sont entravés en raison du nombre important de personnes qui ne sont jamais dépistées et n’ont donc pas accès au traitement. Pour celles qui sont diagnostiquées positives, le processus peut être long ; parfois, elles ne reçoivent pas immédiatement le traitement adéquat, ce qui peut conduire à une résistance aux médicaments.
L’examen microscopique des frottis d’expectoration, une méthode de dépistage de la TB qui analyse des échantillons au microscope reste la méthode de dépistage la plus employée dans les centres de santé des pays à revenu faible et intermédiaire où la tuberculose est la plus répandue. Cette méthode est peu onéreuse et simple sur le plan technologique, mais elle est limitée par sa faible sensibilité, en particulier en présence d’une co-infection par le VIH. De plus, les patients doivent se rendre plusieurs fois au centre de santé, et la méthode est globalement inefficace pour diagnostiquer les enfants ou les personnes à un stade avancé de la maladie qui ont des difficultés à produire des crachats. Ceci contribue à un important manque de soins chez les personnes les plus jeunes et les plus vulnérables à la maladie.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande d’utiliser des plateformes de diagnostic moléculaire plus récentes et plus sensibles ainsi que d’autres types d’échantillon pour améliorer la détection des cas de TB. Mais la modernisation des pratiques d’analyse se confronte à des difficultés considérables liées à des coûts élevés, à sa complexité et au manque d’infrastructures requises. Ces pratiques restent en grande partie hors de la portée des structures où les personnes cherchent à obtenir des soins.
Avec un investissement de 30 millions de dollars USD, Unitaid et ses partenaires accélèreront l’introduction de nouvelles technologies de diagnostic, évalueront des approches alternatives de prélèvement et développeront des méthodes combinées de diagnostic de la TB. Mises en œuvre par la Fondation FIND et la Liverpool School of Tropical Medicine (LSTM), les deux initiatives complémentaires visent à améliorer le dépistage et l’analyse des échantillons aux premiers niveaux du système de santé.
« Une personne atteinte de TB active peut en infecter 5 à 15 autres en une seule année. Le manque de dépistage reste le plus grand obstacle au traitement et à la prévention. Sans ces outils, 45 % des personnes atteintes de TB mais par ailleurs en bonne santé décèdent », a indiqué le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid. « Avec ce nouvel investissement, Unitaid vise à pallier le manque de dépistage et de diagnostic de la TB, qui laisse chaque année plus de 4 millions de personnes sans accès à des soins pour une maladie qui peut être évitée, traitée et guérie. »
« La TB est l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières au monde, la deuxième juste derrière la COVID-19 ces dernières années. Pourtant, nous pouvons la dépister, la traiter et la guérir », a précisé Bill Rodriguez, PDG de FIND. « Des millions de personnes décèdent de la TB simplement parce qu’elles ne peuvent pas obtenir un diagnostic. Pire, avec la COVID, les personnes hésitent à se rendre dans un établissement de soins ; la TB a pu ainsi se propager sans contrôle plus rapidement que jamais dans les foyers et les communautés. Offrir de meilleurs tests pour aider les communautés à dépister localement la maladie, interrompre sa propagation et veiller à ce que les personnes puissent accéder à un traitement est la priorité absolue pour faire face au fardeau de la TB. L’investissement d’Unitaid nous permettra de collaborer avec les développeurs et les communautés pour combler le manque de diagnostic de la TB et sauver des vies. »
« Nous avons pris du retard par rapport à l’objectif visant à offrir un diagnostic de la TB fiable, abordable et équitable là où il est le plus nécessaire », a précisé le docteur Peter MacPherson, investigateur principal du projet START 4-ALL de la LSTM. « Le projet START 4-ALL examinera les combinaisons possibles de méthodes existantes et nouvelles pour diagnostiquer la TB afin qu’elles soient adaptées aux besoins des personnes exposées à un risque. Nos efforts se concentreront sur les soins communautaires et primaires, en tant compte du nombre important d’opportunités manquées de diagnostic qui entraîne des coûts de santé catastrophiques. Le développement et l’évaluation de combinaisons de tests de la TB adaptées au patient nous permettront de trouver les solutions les plus précises, acceptables et rentables pour étendre la couverture dans les structures de soins communautaires et primaires et fournir les résultats de tests le jour même. »
Les programmes concentreront leurs efforts dans neuf pays, le Cameroun, le Bangladesh, le Brésil, l’Inde, le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Vietnam. Ensemble, ces pays représentent environ 40 % du fardeau mondial de la TB et des populations non diagnostiquées en 2020.
Le nouvel engagement s’appuie sur un investissement total consenti par Unitaid de 250 millions de dollars USD pour accentuer les efforts contre la TB, notamment à travers la lutte contre la résistance aux antibiotiques, le développement de formulations infantiles et l’introduction rapide d’un meilleur traitement préventif de la TB.
Liens projets:
- Accélérer l’accès aux nouvelles technologies de dépistage de la tuberculose
- Combiner les méthodes de dépistage de la tuberculose pour proposer des services de prévention, des traitements et des soins à un plus grand nombre de personnes
NOTES À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS
Le projet DriveDx4TB (Drive Diagnostics for TB), mis en œuvre par FIND, vise à accélérer l’introduction de nouveaux outils de diagnostic de la TB afin d’éliminer les obstacles à l’accès et d’améliorer la détection des cas au niveau des soins de santé primaires et communautaires.
Le projet génèrera des preuves pour informer les recommandations concernant trois classes technologiques qui se sont nettement améliorées grâce aux investissements consentis pour le dépistage de la COVID-19. Ces classes sont les suivantes : les tests de troisième génération à base de lipoarabomannane (LAM), sous forme de test rapide, qui peuvent identifier la TB dans des échantillons d’urine ; le diagnostic moléculaire sur le lieu de soins, conçu pour offrir l’exactitude des tests de référence réalisés en laboratoire dans les structures communautaires ; et les tests moléculaires proches du lieu de soins qui comblent le manque entre le laboratoire et les services de santé communautaire. Des nouvelles approches de prélèvement pour le diagnostic moléculaire sont également en cours d’examen, notamment le prélèvement par frottis buccal.
Le projet se déroulera en Afrique du Sud, en Inde, en Indonésie et au Kenya.
Le projet START 4-ALL, mis en œuvre par la LSTM, vise à développer et évaluer des approches de combinaison pour le diagnostic, le dépistage et l’analyse, afin d’identifier les solutions les plus précises, acceptables et rentables pour étendre la couverture aux soins communautaires et primaires et de fournir des résultats de test le jour même.
START 4-ALL se concentrera au départ sur l’amélioration de l’utilisation des technologies de diagnostic existantes, par le biais de combinaisons optimisées d’outils existants ; le projet intègrera les nouveaux produits qui devraient être mis sur le marché grâce à DriveDx4TB.
START 4-ALL se déroulera au Bangladesh, au Brésil, au Cameroun, au Kenya, au Malawi, au Nigéria et au Vietnam.
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