À l’approche de la Journée mondiale de la maladie de Chagas, Unitaid réitère son engagement dans la lutte contre cette maladie

Genève, 12 avril 2024 – À l’approche de la Journée mondiale de la maladie de Chagas, Unitaid renouvelle son engagement dans la lutte contre cette maladie qui peut être fatale et touche jusqu’à 7 millions de personnes dans le monde.

Principalement endémique en Amérique latine, la maladie de Chagas est la première cause de décès par parasite, devant le paludisme. Il s’agit d’une maladie négligée, qualifiée de « maladie silencieuse et passée sous silence » en raison de sa nature souvent asymptomatique, qui peut retarder le diagnostic et le traitement pendant des décennies.

Ces dernières années, la propagation de la maladie a exposé 75 millions de personnes à un risque d’infection. Malgré cela, les taux de détection et de traitement restent extrêmement bas ; seulement 10 % des personnes vivant avec la maladie de Chagas sont diagnostiquées et seulement 1 % reçoivent un traitement efficace.

Unitaid est en première ligne dans la lutte contre la maladie de Chagas. Grâce au projet CUIDA Chagas, financé par Unitaid, et à notre partenariat avec l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), nous cherchons à identifier de meilleurs moyens plus courts de tester et de traiter cette maladie, d’améliorer les résultats pour les patients et d’empêcher la transmission de la maladie des mères à leurs enfants.

Afin de faire de Chagas une maladie du passé, conformément à la campagne de l’Organisation mondiale de la Santé, nous exhortons la communauté mondiale de la santé à obtenir un financement et un soutien accrus pour le diagnostic précoce et les initiatives complètes de soins de suivi. Les approches intersectorielles sont également essentielles. Il s’agit notamment des soins de santé universels, de la lutte antivectorielle et de l’accès aux tests et aux traitements, conformément à des initiatives telles que l’initiative EMTCT Plus, qui vise à éliminer la transmission mère-enfant de maladies évitables.

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Une initiative conjointe entre le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et Unitaid, soutenue par un financement majeur de l’Uunion européenne, vise à éliminer la principale cause de décès de mères en couches en Afrique

Fini les oubliés de la réponse à la tuberculose : l’accès à l’innovation pour les enfants et les femmes enceintes est indispensable

Genève – À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, Unitaid réaffirme son engagement à accélérer les efforts pour mettre fin à la tuberculose d’ici 2030 en s’attaquant aux inégalités en matière de santé, rendant les nouveaux produits de santé contre la tuberculose rapidement accessibles à tous, partout, y compris aux populations négligées.

Bien qu’il soit possible de prévenir et de guérir la tuberculose, plus de 10 millions de personnes par an continuent de contracter cette maladie transmise par l’air, ce qui en fait l’un des fléaux infectieux les plus meurtriers au monde. De plus, les formes de la maladie résistantes aux médicaments constituent une menace croissante pour la santé publique.

Tout comme la COVID-19, la tuberculose ne connaît pas de frontières et ne fait pas de discrimination. Cependant, le manque de services de santé de base, une mauvaise alimentation et des conditions de vie inadéquates exacerbent la propagation de la tuberculose, laissant les populations pauvres et vulnérables les plus touchées. 80 % des cas et des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les enfants, les personnes vivant avec le VIH, les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher courent un risque beaucoup plus grand de tomber malades de la tuberculose. Rien qu’en 2022, la tuberculose chez les enfants et les jeunes adolescents représentait 12 % du fardeau mondial de la tuberculose, les enfants de moins de cinq ans subissant les pires conséquences. La tuberculose est également la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH et l’un des principaux facteurs de mortalité maternelle dans le monde.

Pourtant, ces populations vulnérables ont été trop longtemps négligées, avec des lacunes persistantes dans la prévention, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la tuberculose chez la mère et l’enfant. Parce que leurs besoins spécifiques diffèrent de ceux de la population adulte générale, les enfants et les femmes enceintes nécessitent des approches adaptées en termes de services de soins contre la tuberculose.

Les populations vulnérables ont toujours été au cœur de la réponse d’Unitaid. Nos investissements ont contribué de manière significative aux progrès réalisés au cours des dix dernières années dans le développement, l’introduction à grande échelle et l’adoption rapide d’innovations vitales contre la tuberculose chez les enfants, les adolescents et les femmes enceintes, tout en contribuant aux efforts plus larges de santé publique visant à améliorer les soins contre la tuberculose.

En tant que principal bailleur de fonds multilatéral de la recherche sur la tuberculose pédiatrique depuis des années, le travail d’Unitaid a généré des preuves importantes pour améliorer la prévention et la qualité des soins de la tuberculose chez les enfants et les adolescents. Il s’agit notamment de solutions innovantes pour le dépistage intégré de la tuberculose, le transfert de la détection de la tuberculose aux niveaux primaire et communautaire, l’amélioration du diagnostic et de l’accès au traitement, ainsi que des médicaments adaptés aux enfants, y compris des traitements préventifs et des traitements optimisés contre la tuberculose pharmacorésistante.

Les défis de la tuberculose pharmacorésistante pendant la grossesse et chez les jeunes enfants

Busisiwe Beko est une survivante de la tuberculose pharmacorésistante et mère de deux enfants. Elle vit à Khayelitsha, un township du Cap-Occidental en Afrique du Sud, un pays où la mortalité due à la tuberculose reste élevée, principalement en raison des co-infections par le VIH.

Légende : Busi était enceinte lorsqu’elle a été diagnostiquée séropositive et atteinte de tuberculose pharmacorésistante. Beaucoup de souffrances auraient pu être évitées si elle avait eu accès à un traitement préventif approprié contre la tuberculose. Crédit photo : Aurum Institute/Unitaid.

Busi comprend parfaitement les défis auxquels sont confrontées les femmes enceintes vivant avec le VIH et la tuberculose. Elle en a fait l’expérience en 2005, à une époque où les progrès en matière de diagnostic et de traitement de la maladie n’en étaient qu’à leurs débuts.

“Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, c’était vraiment très dur pour moi à cette période, car j’ai été en même temps diagnostiquée séropositive et atteinte de tuberculose. J’étais dans une sorte de déni, mais je perdais vraiment l’appétit, je ressentais une fatigue et une faiblesse persistantes, et j’avais une drôle de toux sèche”, a-t-elle déclaré.

La tuberculose maternelle présente un risque important à la fois pour la mère et le nouveau-né. L’absence de diagnostic et de traitement rapide de la tuberculose peut entraîner une morbidité néonatale accrue, une naissance prématurée et d’autres complications obstétriques. En raison de sa séropositivité et en l’absence d’un traitement préventif efficace et approprié contre la tuberculose, Busi avait 15 fois plus de risques de développer une tuberculose active qu’une femme vivant sans le VIH, mettant sa santé et celle de son bébé en danger. Par ailleurs, la co-infection du VIH et de la tuberculose peut accélérer l’évolution de l’un et de l’autre.

Aujourd’hui, bien que l’examen microscopique du prélèvement d’expectoration reste courant pour le diagnostic de la tuberculose dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les tests de diagnostic moléculaire, dont certains sont capables de détecter simultanément la résistance aux médicaments, le remplacent progressivement, ce qui permet une détection précoce et la mise en place d’un traitement pour toute personne présentant des signes et des symptômes de tuberculose. Cependant, cela n’a pas été le cas pour Busi.

Malgré son traitement antibiotique qui lui a été prescrit à la clinique locale, elle ne se sentait pas mieux. Rien de plus normal, car en fait, elle avait développé une forme de tuberculose résistante aux médicaments. Sa toux sèche l’empêchait de produire les expectorations nécessaires aux tests et, en l’absence de test de confirmation d’expectorations, la tuberculose pharmacorésistante est souvent mal diagnostiquée et traitée avec des médicaments de première intention, comme une tuberculose sensible aux médicaments, ce qui ne fait qu’alimenter la résistance aux médicaments.

La santé de Busi se détériorait davantage et elle est tombée très malade.

“Pour être honnête, je perdais tout espoir”, a-t-elle déclaré. “Je pensais que c’était à cause de la grossesse ou des effets secondaires du traitement. Et je n’avais pas réalisé que la tuberculose représentait un danger pour mon bébé, j’étais plus préoccupée par le VIH. J’aurais eu besoin d’un soutien humain et de conseils pour m’aider à traverser cette épreuve.”

Il lui a finalement été diagnostiqué une tuberculose pharmacorésistante. Au moment de recevoir ses résultats, Busi avait déjà accouché d’une petite fille, Othandwayo. Cette dernière avait été exposée à la même souche de tuberculose pharmacorésistante et malheureusement l’avait contractée. Othandwayo a été diagnostiquée atteinte de tuberculose pharmacorésistante à cinq mois et a dû rester à l’hôpital pendant sept mois pour son traitement.

La spirale infernale continuait.

Busi a subi de graves effets secondaires à cause du traitement de deuxième intention qu’elle a dû prendre pendant 10 mois et qui se composait à l’époque d’une combinaison de nombreux médicaments toxiques, y compris des injections douloureuses ; médicaments qui ont depuis été remplacés par des schémas thérapeutiques plus courts et plus efficaces dans la plupart des pays où la charge de morbidité est élevée.

“Ce traitement était horrible. Je devais prendre 21 pilules par jour en plus des injections. Je vomissais, j’avais des nausées et je me sentais malade. L’injection était une torture ; c’est tellement douloureux lorsque le produit pénètre dans le muscle”, a déclaré Busi.

Othandwayo a reçu le même traitement que sa mère. Les soignants devaient écraser et dissoudre les comprimés oraux, ce qui souvent entraînaient des erreurs de dosage.

Busi a dû faire face à de nombreux autres défis au-delà de la vulnérabilité physique liée à la grossesse associée à une tuberculose pharmacorésistante, notamment la stigmatisation, la perte de revenus, la séparation d’avec son nouveau-né et la souffrance profonde due à l’absence de conseils empathiques.

Heureusement, Busi et Othandwayo ont survécu à la tuberculose pharmacorésistante, mais en 2022, seules deux personnes sur cinq atteintes de tuberculose pharmacorésistante ont eu accès à un traitement. On estime que 2 millions d’enfants et d’adolescents ne bénéficient pas de traitement préventif de la tuberculose, une thérapie essentielle recommandée pour les personnes vivant avec le VIH ou exposées à la tuberculose à la maison. Pourtant, la prévention de la tuberculose est considérée comme l’une des mesures de santé publique les plus importantes dans la lutte contre la tuberculose.

Veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte

Unitaid et le consortium IMPAACT4TB élargissent l’accès à des traitements préventifs contre la tuberculose plus sûrs, plus courts et plus abordables, en mettant l’accent sur les personnes vivant avec le VIH, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les contacts familiaux des patients atteints de tuberculose. La couverture en traitement de prévention de la tuberculose est montée en flèche depuis le début de ce programme, ce qui a permis de faire baisser les prix de plus de 85 %, d’augmenter la production à plus de 4,5 millions de doses et de soutenir l’adoption du traitement dans 78 pays. À ce jour, cette intervention a permis d’atteindre les objectifs de la Stratégie pour mettre fin à la tuberculose de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la couverture de la prévention de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et a ouvert la voie à une mise à l’échelle du traitement préventif de la tuberculose par les principaux bailleurs de fonds, notamment le Fonds mondial, le PEPFAR et le Partenariat Halte à la tuberculose. En outre, une nouvelle formulation adaptée aux enfants pour la prévention de la tuberculose en cure courte, qui est hydrodispersable et aromatisée aux fruits, arrive sur le marché à un prix abordable, améliorant ainsi l’accès pour des millions d’enfants et d’adolescents.

Le projet Benefit-Kids a introduit le premier traitement préventif de la tuberculose pharmacorésistante pour les enfants, faisant l’objet d’une communication rapide de l’OMS le mois dernier. La mise au point d’un traitement pédiatrique et l’adaptation des formulations pour les enfants se font généralement des années après l’approbation d’un traitement pour adultes. Mais dans ce cas, les traitements pédiatriques et les formulations pour enfants ont été annoncés en même temps que le tout premier traitement préventif de la tuberculose pour les adultes.

Le programme EndTB, financé par Unitaid, a mené des recherches essentielles sur des options de traitement plus efficaces, plus courtes et moins toxiques pour toutes les personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante, y compris les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de comorbidités courantes. S’ils sont recommandés par l’OMS, quatre nouveaux traitements entièrement oraux contre la tuberculose multirésistante pourraient rapidement être déployés à grande échelle, car ils sont composés de médicaments déjà disponibles dans la plupart des pays à forte charge de morbidité.

Légende: Chad, 5 ans, vivant avec le VIH et diagnostiqué avec une tuberculose pharmacorésistante, reçoit la nouvelle formulation adaptée aux enfants pour le traitement de cette forme de tuberculose, dans le cadre de l’étude CATALYST. Crédit photo : Université de Stellenbosch/Unitaid.

Des formulations au goût meilleur pour les enfants atteints de tuberculose pharmacorésistante

Chad est un garçon de 5 ans issu d’une communauté urbaine du Cap. Il vit avec le VIH et a été diagnostiqué avec une tuberculose pharmacorésistante en décembre 2021. Il participe à l’étude CATALYST, qui fait partie du projet Benefit-Kids d’Unitaid et qui vise à rendre le traitement de la tuberculose plus supportable pour les enfants dans le contexte familial et de leur communauté.

Grâce aux nouvelles formulations des médicaments essentiels que sont la clofazimine et la moxifloxacine, qui se présentent sous forme de comprimés et ont un meilleur goût, il est beaucoup plus facile d’administrer ce traitement comparé aux autres formulations.

Unitaid investit également dans des formulations à libération prolongée de médicaments essentiels qui pourraient révolutionner la prévention et le traitement de la tuberculose, en aidant les patients à suivre leur traitement jusqu’au bout et à cesser de propager la maladie.

Unitaid et ses partenaires unissent leurs forces pour combler les lacunes dans les soins de la tuberculose, en mettant l’accent sur la tuberculose pédiatrique, afin que des histoires comme celle de Busi et de sa fille appartiennent au passé.

“Unitaid a été à l’origine d’un grand nombre de progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose au cours de la dernière décennie. Nous avons beaucoup contribué, en particulier dans le domaine de la tuberculose pédiatrique et de la tuberculose pharmacorésistante. Sans Unitaid, nous n’aurions pas le même impact dans les dix prochaines années. Je suis très fière,” a déclaré Dessie Tarlton, responsable des projets relatifs à la tuberculose à Unitaid. “Mais le problème n’est pas encore résolu, nous avons besoin de plus d’innovations. Je me réjouis de nos nouveaux investissements à venir en matière de tuberculose, qui permettront des soins plus centrés sur le patient.”

Conformément à la déclaration politique de la réunion de haut niveau des Nations unies de 2023 visant à accélérer les progrès pour mettre fin à la tuberculose, Unitaid a lancé un appel à propositions visant à réduire les cas de tuberculose pharmacorésistante et les décès en soutenant l’introduction et la mise à l’échelle de nouveaux schémas thérapeutiques. Les nouveaux investissements seront fortement axés sur les approches centrées sur les personnes, la création de la demande par les communautés et l’innovation au service de l’identification des cas.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, la communauté internationale lance un appel “Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose !” et Unitaid lui apporte son soutien. Mais il faudra davantage d’investissements dans la recherche et l’innovation axés sur les enfants, les femmes enceintes et toutes les populations négligées pour combler les lacunes et garantir un accès équitable à la prévention et aux soins de la tuberculose, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.

Cervical cancer

À l’approche de la Journée internationale de la femme, la présidente du conseil d’administration d’Unitaid appelle à une action urgente pour améliorer l’accès à la prévention du cancer du col de l’utérus pour les femmes vivant dans des contextes à ressources limitées

Peu de domaines de la santé offrent autant de potentiel pour faire progresser les objectifs de développement durable qu’un investissement dans la santé des femmes. Pourtant, les inégalités entre les sexes privent les femmes des opportunités et du pouvoir d’accéder aux soins, et dépriment les conditions qui touchent spécifiquement les femmes. Les femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire sont confrontées à des défis encore plus grands, avec une attention et un financement limités consacrés à la résolution des problèmes de santé qui touchent principalement les habitants de ces pays.

Le cancer du col de l’utérus en est un exemple. Bien qu’il soit hautement évitable et guérissable lorsque les femmes ont accès à la prévention, au dépistage et au traitement, quelque 300 000 femmes meurent chaque année du cancer du col de l’utérus. 90 % des femmes qui décèdent vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire où l’accès aux traitements préventifs est rare.

À la veille de la Journée internationale de la femme (8 mars), Marisol Touraine, présidente du Conseil d’administration d’Unitaid, a appelé à une action urgente pour garantir que les femmes du monde entier aient accès aux soins vitaux qui peuvent prévenir l’une des principales causes de cancer chez les femmes.

Elle a prononcé son discours lors de la séance d’ouverture du Forum sur l’élimination du cancer du col de l’utérus, un effort mondial visant à catalyser l’élan national et mondial visant à mettre fin à cette maladie évitable, qui se déroule à Carthagène des Indes, en Colombie, du 5 au 7 mars. Les gouvernements, les donateurs, les institutions multilatérales et les partenaires ont annoncé de nouveaux engagements politiques, programmatiques et financiers majeurs, dont près de 600 millions de dollars de nouveaux financements pour éliminer le cancer du col de l’utérus.

Les partenaires co-organisateurs du Forum comprennent Unitaid, aux côtés des gouvernements colombien et espagnol, la Fondation Bill & Melinda Gates, Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Mécanisme de financement mondial, l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), l’UNICEF, les États-Unis. Agence pour le développement international (USAID), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé.

Les propos de Mme Touraine sont reproduits intégralement ci-dessous.

Apprenez-en davantage sur le travail d’Unitaid dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus dans notre dossier d’information.

 

Excellences,

Chers collègues,

C’est un grand honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui. Par courtoisie, je vais maintenant parler espagnol.

[Traduit de l’espagnol]
Mesdames et Messieurs,

Toutes les deux minutes, une femme meurt d’un cancer du col de l’utérus, une maladie que nous savons prévenir, détecter et guérir. Cette réalité est choquante.

C’est d’autant plus choquant que cette maladie touche les femmes les plus défavorisées : 90 % des femmes qui meurent du cancer du col de l’utérus vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et plus que d’autres, elle touche les femmes vivant avec le VIH.

Il existe déjà un vaccin qui fonctionne avec une seule injection. Nous avons également prouvé l’efficacité de nos méthodes de dépistage et de traitement. Alors pourquoi ces solutions ne parviennent-elles pas à tous ceux qui en ont besoin ?

Aussi efficace qu’un traitement soit, son intérêt est limité s’il n’est pas accessible à tous. C’est pourquoi le rôle spécifique d’Unitaid, l’organisation multilatérale associée à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que je préside, est axé sur la suppression des barrières qui entravent l’accès à la santé afin que les innovations puissent être portées à tous, partout dans le monde. Notre ambition est d’identifier dans un premier temps des traitements, tests et outils innovants, puis de les traduire en solutions concrètes pour les populations les plus vulnérables. Nous sommes une organisation très pragmatique, à la recherche de solutions concrètes pour que les gens vivent et vivent mieux. Nous avons travaillé dans les domaines du VIH, du paludisme et de la tuberculose avec des résultats spectaculaires. Nous avons apporté de l’oxygène médical là où il n’y en avait pas pendant la pandémie de COVID-19. Nous avons développé une stratégie d’impact climatique qui nous permettra de continuer à sauver des vies sans nuire à l’environnement. Et bien entendu, la santé maternelle et infantile est l’une de nos priorités majeures. Les résultats parlent d’eux-mêmes : 170 millions de personnes bénéficient chaque année de notre travail. Depuis notre création en 2006, nous avons facilité l’accès à plus de 100 produits de santé innovants.

Plus précisément, nous sommes le plus grand bailleur de fonds d’innovations visant à dépister et traiter le précancer du col de l’utérus chez les femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire. Notre travail dans 14 pays sur trois continents a permis de développer des modèles efficaces de prévention secondaire et de jeter les bases de programmes nationaux d’élimination du cancer du col de l’utérus dans le monde entier.

Nous nous sommes concentrés sur la nécessité d’étendre les services de lutte contre le cancer du col de l’utérus au-delà des établissements de santé et de garantir que les outils fonctionnent dans les contextes aux ressources limitées.

Dans un premier temps, nous avons travaillé sur des méthodes d’auto-collecte simples et pratiques. L’examen pelvien, traditionnellement utilisé pour prélever un échantillon du col de l’utérus, peut, pour des raisons allant de considérations culturelles ou religieuses à la peur ou à la honte, dissuader les femmes de se soumettre au test. Tirant les leçons de notre expérience réussie dans la promotion de l’autodépistage du VIH, Unitaid a été pionnière en matière de stratégies d’auto-collecte pour le dépistage du VPH.

En outre, Unitaid a contribué à l’introduction de dispositifs d’ablation thermique portables, alimentés par batterie, simples à utiliser et a obtenu des réductions de prix de près de 50 %. L’expertise d’Unitaid et sa capacité à négocier les prix des outils médicaux sont reconnues comme uniques. En pratique, ces outils permettent de réaliser des traitements dans des centres de soins primaires, voire dans le cadre de programmes de proximité, pour un quart du coût de la cryothérapie par femme traitée. C’est un programme spectaculaire, dont nous sommes fiers, car des femmes et des infirmières nous disent qu’il a changé leur vie.

Chez Unitaid, nous savons que les actions en faveur des femmes ne peuvent se faire sans leur participation. Nous sommes disposés à travailler avec eux, avec leurs communautés, car une maladie s’inscrit dans une situation plus globale. Ainsi, pour bien guérir, nous avons besoin d’une vision sociale et économique globale.

Deux ans seulement après le lancement de la stratégie d’élimination de l’OMS, Unitaid avait déjà mis en œuvre des modèles qui ont atteint avec succès l’objectif de l’OMS consistant à fournir un traitement à 90 % des femmes présentant des cellules précancéreuses du col de l’utérus.

Entre 2019 et 2023, nos programmes ont touché environ 1,5 million de femmes sur trois continents, formé des dizaines de milliers d’agents de santé et augmenté considérablement le nombre de centres de santé proposant des dépistages, des dépistages et des traitements préventifs vitaux.

Vous comprenez désormais comment, chez Unitaid, nous sommes convaincus que la communauté internationale a mis en place les conditions nécessaires pour mettre fin au fléau du cancer du col de l’utérus. De notre côté, nous nous engageons à accompagner les pays et la communauté internationale dans la mise en œuvre et le déploiement de ces solutions. Nous continuerons également à rechercher des solutions encore plus appropriées et abordables. Mais pour tenir les promesses de ces outils, nous avons besoin de tout le monde.

Le moment est venu pour les gouvernements et les organisations internationales de tenir les promesses faites pour des solutions dont l’efficacité est déjà démontrée et prouvée. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’une volonté politique forte. Premièrement, pour que les pays puissent déployer massivement notre programme d’élimination du précancer du col de l’utérus.

Je tiens également à insister sur le fait que l’élimination de ce cancer nécessite une approche holistique, comprenant non seulement la prévention primaire, mais aussi le rôle fondamental du dépistage et du traitement secondaires.

Bien entendu, le vaccin contre le VPH représente un fantastique espoir en matière de prévention. Mais nous devons également nous engager à garantir une large disponibilité de méthodes de dépistage et de traitement efficaces si nous voulons parvenir à éliminer le cancer du col de l’utérus au cours de notre vie et étendre la protection aux millions de femmes qui ne peuvent pas bénéficier du vaccin.

Les solutions sont déjà là ; honorons ensemble les promesses qui sont entre nos mains !

Près de 600 millions de dollars de nouveaux financements ont été engagés pour faire progresser les efforts d’élimination du cancer du col de l’utérus lors du Forum de cette semaine.

Apprenez-en davantage sur le travail d’Unitaid dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus dans notre dossier d’information.

Unitaid annonce de nouvelles opportunités de financement pour soutenir l’élimination de la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH, de la syphilis, de l’hépatite B et de la maladie de Chagas

Proposals are welcomed until 12 March 2024

Women who have HIV, hepatitis B, syphilis, or Chagas can pass these diseases to their babies during pregnancy, childbirth, or while breastfeeding, making early detection and linkage to lifesaving treatment critical. Yet, in many low- and middle-income countries, there is limited access to vital tools and services to reach pregnant women with screening and treatment and prevent onward transmission.

Syphilis is the second leading cause of preventable stillbirth and a greater cause of child mortality than HIV. Hepatitis B can cause serious life-long illness if left untreated, and it is estimated that by 2030, 50% of all new chronic hepatitis B infections globally will be the result of vertical transmission. In Latin America where it is endemic, Chagas disease often goes undetected until it flares up later in life, causing serious heart or digestive complications. And despite reductions in HIV infections passed from mother to child, an estimated 740 children become infected with HIV every day – nearly 85% of them in sub-Saharan Africa.

An integrated ‘triple elimination’ approach is grounded in evidence demonstrating that linking interventions for HIV with services for other sexually transmitted infections like syphilis and hepatitis B improves uptake and is an efficient use of limited resources. However, there is limited evidence to guide optimal strategies for integrating services and, though tools and interventions are available, there are critical gaps in their use and implementation.

Unitaid is calling for proposals to drive the adoption of comprehensive and integrated programs to eliminate vertical transmission. This includes efforts to address the factors that limit access to new and underutilized diagnostic tools, effective treatments, and vaccines, and integrate these services within existing healthcare platforms, such as antenatal and postnatal care as well as at the community level.

Proposals should seek to:

  • Support countries to design and deploy integrated elimination programming and generate evidence for effective and scalable implementation models in diverse settings
  • Overcome market barriers that limit access to critical products, including availability and affordability challenges impacting tools for testing and treatment
  • Build demand for integrated elimination programs through people-centered and locally tailored roll-out approaches, including strong community engagement, advocacy and literacy activities

Through these programs, Unitaid aims to enable widespread access to a comprehensive package of care for women and newborns in low- and middle-income countries that improves health outcomes and advances disease elimination.

Find out more about this latest opportunity for funding here.


Convocatoria de Propuestas: Acelerar la demanda y adopción de herramientas y estrategias integradas de entrega de servicios para la eliminación de la transmisión vertical del VIH, sífilis, hepatitis B y Chagas en áreas endémicas.

Cervical Cancer Day of Elimination: Improving preventive services in low- and middle-income countries

Geneva – Cervical cancer is highly preventable when women have access to vaccination, early and effective screening and pre-cancer treatment. However, 90% of cervical cancer deaths occur in low- and middle-income countries, in large part due to a gap in vital preventive services. On Cervical Cancer Elimination Day of Action, Unitaid remains committed to improving equitable access to the tools and strategies that can save lives.

In November 2020, the World Health Organization (WHO) launched its strategy for the elimination of cervical cancer, marking the first time the world has committed to ending a cancer as a public health threat. The strategy is based on achieving three targets by 2030: to reach 90% of girls with the human papillomavirus (HPV) vaccine by the age of 15; to screen 70% of women with a high-performance test twice – at ages 35 and 45; and to treat 90% of women with pre-cancer and manage 90% of all cases of invasive cancer.

La Fondation Bill & Melinda Gates double sa contribution à Unitaid pour la porter à 100 millions de dollars sur 5 ans

La Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un engagement à long terme de 100 millions de dollars en faveur d’Unitaid pour accélérer l’accès aux produits de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ce financement double l’engagement précédent de la Fondation et soutiendra le travail d’Unitaid visant à accélérer l’introduction et la fourniture de nouvelles solutions vitales à grande échelle et équitablement, y compris pour la santé maternelle et néonatale.

La Fondation a souligné que l’approche unique d’Unitaid permet d’atteindre plus rapidement les cibles des objectifs de développement durable liées à la santé.

« Il faut beaucoup trop de temps pour que des produits vitaux passent de l’approbation à l’adoption généralisée. Depuis plus de 15 ans, Unitaid a joué un rôle central en accélérant ce processus – en développant de nouvelles innovations en matière de santé, puis en travaillant avec des organisations comme le Fonds mondial pour les faire parvenir plus rapidement aux populations », a déclaré Bill Gates, co-président de la Fondation Bill & Melinda Gates. « Nous sommes à l’aube de nouvelles innovations passionnantes qui contribueront à accélérer les progrès en matière de VIH, de tuberculose et de paludisme, ainsi que de santé maternelle et infantile. En doublant l’engagement de notre fondation envers Unitaid, nous espérons mettre ces outils entre les mains des agents de santé à temps pour sauver des millions de vies. »

La Fondation Bill & Melinda Gates soutient Unitaid depuis sa création et est membre du conseil d’administration d’Unitaid. Depuis 2006, la Fondation a contribué à hauteur de 150 millions de dollars au travail d’Unitaid visant à accélérer le développement de tests, de traitements et d’outils vitaux et à en accélérer l’accès pour les personnes qui en ont le plus besoin. Avec le soutien de donateurs comme la Fondation Bill & Melinda Gates, Unitaid a élargi l’accès à plus de 100 produits révolutionnaires qui sont désormais considérés comme des références en matière de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, améliorant la santé des femmes et des enfants et renforçant la préparation et la réponse aux pandémies.

Unitaid remercie la Fondation Bill & Melinda Gates pour son soutien continu et son nouveau financement, qui nous aideront à trouver de nouvelles solutions aux défis sanitaires mondiaux les plus urgents.

Lisez le communiqué de presse complet.


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