Le problème
Au moment où ce projet démarrait, les schémas thérapeutiques de première intention recommandés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire avaient permis de traiter plus de 15 millions de personnes. Cependant, ces schémas provoquaient des effets secondaires désagréables et étaient très susceptibles à la pharmacorésistance, même lorsqu’une personne ne sautait que quelques doses. Celle-ci était alors obligée de passer rapidement à un schéma de deuxième intention plus coûteux et plus complexe. Un nouveau traitement promettait d’offrir une alternative plus efficace et tolérable, mais les lacunes dans la recherche clinique retardaient son déploiement à grande échelle.
Notre intervention
Notre partenariat avec Wits RHI et le consortium élargi a produit des données probantes à l’appui de l’adoption rapide de schémas thérapeutiques antirétroviraux à base d’un nouveau médicament, le dolutégravir. Ces schémas moins chers et plus tolérables pour les patients agissent à plus faible dose que les autres schémas de première intention.
Bien que l’innocuité et l’efficacité du dolutégravir avaient déjà été démontrées, ADVANCE a été le premier essai clinique à grande échelle mené auprès de populations en Afrique subsaharienne, là où la charge de morbidité du VIH est la plus élevée. L’essai comparait directement le traitement à base de dolutégravir avec des schémas thérapeutiques à base d’éfavirenz, qui était la norme de soins à l’époque.
En démontrant l’efficacité et l’innocuité du dolutégravir parmi des populations africaines, l’essai ADVANCE a contribué à valider ce médicament comme traitement de première intention dans des contextes aux ressources limitées. Il est à noter que l’essai a révélé certains effets secondaires qui n’avaient pas été observés dans d’autres populations. Ce constat met en lumière l’importance d’inclure des populations diversifiées dans la recherche clinique.
Le gain de poids et l’hyperglycémie ont été associés au dolutégravir chez certaines populations. Ainsi, l’essai ADVANCE a été prolongé jusqu’à 192 semaines, parallèlement aux essais NAMSAL et DoLPHIN-2 appuyés par Unitaid (nommés collectivement TRIO), afin que les résultats soient mesurés sur une plus longue période et que les données soient coordonnées et mises en commun.
Nos partenaires
L’essai ADVANCE a été dirigé par Wits Reproductive Health and HIV Institute (Wits RHI), avec l’appui d’un solide consortium international de partenaires.