Le problème
L’hépatite C est une maladie transmissible par le sang qui peut entraîner de graves lésions au foie et un cancer si elle n’est pas traitée. La plupart des personnes atteintes de l’hépatite C vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où l’accès au traitement est limité. Ce n’est que depuis quelques années seulement que des traitements novateurs sont plus abordables à l’échelle mondiale.
Pourtant, des populations marginalisées sont encore affectées de manière disproportionnée : quatre personnes qui consomment des drogues injectables sur dix et une personne incarcérée sur quatre sont atteintes d’une hépatite C évolutive. Bien que les personnes qui consomment des drogues injectables ne représentent que 10 % des 58 millions de personnes infectées par l’hépatite C dans le monde, la consommation de drogues injectables est responsable de 43 % des nouvelles infections.
Les produits innovants qui pourraient aider à prévenir l’infection ne sont pas disponibles à grande échelle. Les personnes qui présentent les risques les plus élevés d’infection sont également celles qui sont confrontées aux plus grands obstacles à l’accès aux soins de santé. L’accessibilité financière et la stigmatisation aggravent ces obstacles.
Notre intervention
Dirigé par PATH, ce projet vise à développer des méthodes de prévention de l’hépatite C chez les populations à haut risque, qui s’intégreront dans des programmes de réduction des dommages et d’autres programmes communautaires. PATH évaluera le potentiel de deux outils prometteurs de prévention de l’hépatite C : les seringues à faible espace mort et la buprénorphine à action prolongée. Dans un même temps, PATH s’attachera à améliorer l’accès aux services de dépistage et de traitement, en particulier au niveau communautaire. L’équipe du projet travaillera en étroite collaboration avec les communautés touchées, un aspect essentiel pour que les outils et les approches soient adaptés à leurs besoins.
Enfin, PATH dirigera des initiatives d’orientation des marchés visant à améliorer l’accessibilité financière des principaux outils utilisés.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un investissement plus global d’Unitaid dans les stratégies de réduction des dommages pour la prévention de l’hépatite C. Frontline AIDS et Médecins du Monde dirigent des efforts complémentaires pour offrir des soins de l’hépatite C aux personnes qui consomment des drogues injectables et aux personnes incarcérées. Mis en œuvre dans 10 pays, les trois projets produiront des données probantes pour renseigner les orientations, stimuleront le financement et catalyseront des réductions de prix en vue d’intensifier la prévention combinée de l’hépatite C.
Seringues à faible espace mort
Ces seringues réduisent le risque de transmission d’infections par le sang, comme l’hépatite C, l’hépatite B et le VIH, lors du partage de seringues.
Buprénorphine à action prolongée
Cette formulation à longue durée d’action d’un agoniste des opioïdes, utilisée pour atténuer les envies de consommer et les symptômes de sevrage d’opioïdes, pourrait réduire les comportements qui contribuent à la transmission de l’hépatite C et d’autres maladies transmises par le sang.
